Chère Mère qui êtes aux cieux
Vous qui m'avez donné le pain
Jour après jour jusqu'à vos adieux
Que pourrais-je vous dire demain ?
De cette vie, si j'ai l'impression parfois
De ne récolter que de maigres miettes
Elles ont cependant su nourrir ma foi
Renforcer mon corps souvent à la diète
La mie si douce que je n'ai su trouver
Sous la croûte brune de mes espérances
Reste en panne, hier mon coeur était délaissé
Demain, la baguette magique deviendra rance
Il faut tant de temps et de levure de boulanger
Pour que l'amour puisse un jour, au sein du four
Ne pas faire que gonfler mais aussi croustiller
Rompre le pain et, au repas de la vie, croire toujours