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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Une moitié de moi

Le 2018-06-09



Une moitié de moi, cette inconnue
Une moitié de moi à mettre à nu
Je ne saurai jamais,  je ne saurai plus
Comment était l'oiseau sur cette branche
Comment était la douceur de tes hanches

Une moitié de moi n'en est pas revenu
Une moitié d'émoi dans cette entrevue
Je ne serai jamais, je ne serai plus
Celui qui par moment flanche
Et qui joue les oies blanches

Une moitié de moi est restée en toi
Lune à moitié pleine au dessus du toit
Une moitié parfois se divise, quart perdu
Sans âmes amies, on est si seul sur cette Terre
L'art est un beau refuge pour les coeurs solitaires




Rebis 3
 

Forêt au crépuscule

Le 2018-06-07


 

A perte de vue, la forêt s'étend telle une grande ombre noire
Elle lèche un étang, seule barrière naturelle, frontière liquide 
Et les branches des grands pins frissonnent au vent du soir 
Dont le souffle glacé fait apparaître sur l'onde quelques rides

Entendez-vous le murmure de cette bise crépusculaire ?
Elle se glisse très secrètement tel le loup dans le sous-bois 
Rafraîchissant la mousse encore toute humide de la pluie d'hier
Odeurs mettant tous en alerte qu'ils soient prédateurs ou proies 

Que dit le vent aux feuilles mortes et aux aiguilles tombées
Vous finirez humus si ce n'est moi qui au loin vous emporte 
Si vous aimez voyager, laissez-moi poser sur vous un baiser 
Oui, il est froid mais je serai le seul à vous élever de la sorte 

Voyant s'en aller au souffle séducteur quelques parures légères 
Les champignons mortels ou comestibles pleurent leur départ
En effet, ce futur terreau est la seule nourriture qu'ils digèrent 
Combien sommes-nous à vivre de la pourriture tels des cafards ?

Alors dans le terrier profond, le renard et le blaireau s'éveillent
Et tous ceux qui sont encore en amour copulent dans les clairières 
Sous la lune naissante se reflétant sur l'onde, cette double merveille 
Et la sauvage louve grise protège sa progéniture dont elle est si fière

La nuit grignote alors le ciel azur en le parsemant d'étoiles
Et l'obscurité gagne la forêt plus encore en noire profondeur
Tous les oiseaux du jour se sont tus devant ce sombre voile  
Seule la cime des sapins pointe vers les cieux et leur splendeur 




Foret 1

Il n'est pas d'été pareil

Le 2018-06-07



Sur le nuage des  sentiments
La voie des grands égarements
Je plane dans du coton d'argent

Sur ma foi sans cesse mise à l'épreuve
Sur mes attentes qui font peau neuve
Je remonte à contre courant le fleuve

Il n'est pas d'été pareil
Qui tout mon être interpelle
Et tout mon coeur chancelle
Île naît pas d'archipel


Sur la chaleur rouge de juillet
Je suis souvent passé à côté
De ce que l'amour a de vrai
Ce sera donc ma destinée

Mais il n'est pas d'été pareil
Et pas d'autres merveilles
Que ton âme qui m'ensorcelle

Souffle la bougie, éteint celle
Brillant tel le mot "immortel" 
Alors qu'on sonne ma voyelle 
Et que la nuit soit demoiselle



Ete 1

  

Rêve solaire

Le 2018-05-31



Je porte en moi un monde écrit en vers, solitaire, 
Une Poésie qui me parasite, me ronge, m'enserre
Quelques échanges épistolaires, belles âmes sur Terre
Le rêve de cette fille au regard perçant, flamme solaire



Femme solaire

Quatre gouttes de pluie

Le 2018-05-29



Quatre gouttes de pluies
Sur la belle route du Puy
Allant jusqu'à Saint-Jacques
A travers forêts bordant lacs

Voilà, quatre petites gouttes jolies
Qui roulent, roulent, comme la vie
Sur la feuille de route emplie de mystères
Jusqu'à devenir boue une fois tombées à terre

Quatre gouttes de brume qui s'enrhument
Et s'évaporent sur la chaleur du bitume
Jusqu'à remonter alors dans les nuages
Pour finir le cycle de la vie, si beau mirage




Gouttes

La cerise

Le 2018-05-29



Quand la fin de nuit alourdit encore nos paupières
Que c'est déjà aujourdhui et que n'est pas résolu hier
Je m'avance pour affronter une autre journée grise
Et je la vois, posée sur la corbeille, cette rouge cerise
Elle est éclatante, charnue, fille de la nature éternelle
Je la porte à ma bouche délicatement, saveur charnelle 
Et elle s'offre tout à moi, intensément, juteuse, pulpeuse
Son puissant nectar éveille mes sens, elle est savoureuse
Je ressens alors la terre, le verger, surtout l'arbre qui l'a portée
En moi quelque chose s'éveille. Ô, oui, tu seras une belle journée



Cerise
 

Le double sens de la vie

Le 2018-05-24



J'aurai tant aimé t'aimer, à l'orée du bois, jour d'été
Quand les aiguilles défient le temps père, amandier
Vois, à la source de nos âmes coule un délicieux miel
Nous, gars et filles, concoctés par les abeilles du ciel

Dans les blés, dormir contre ton corps nu
Être un rien polisson comme le grand cornu
Si aujourd'hui je sombre dans la clairière
Je demanderai à demain de m'accorder hier

Pas simple à comprendre le double sens de la vie
Et on s'échoue sur les récifs faisant passer l'envie
D'écrire et de vous raconter des histoires originales
Dont il ne restera pas grand chose dans les annales

Tous ces mots s'envoleront tels des papillons éphémères
Orphelins de soie bleue, amants des fleurs, couleur mer 
Le long des routes, coeur en déroute, longue nuit
Au bord du chemin où à la rose se mêle l'ancolie

Je suis passé à côté d'elle, à tire d'ailes, bel ange rebelle
Le premier pas, c'est celui qui coûte, parfum d'asphodèle
A qui dire je t'aime dans ce désert où seuls les arts chauffent
Mon coeur solitaire guidé et protégé par une divine étoffe

Non, je n'ai pourtant pas trahi ce qu'au fond je suis
Car j'ai besoin d'être nourri par toute cette magie
J'emplirai mes enveloppes corporelles de belles lettres
Pour que mes mots enfin puissent toucher tout son être 



Sens
 

 

L'amer et le rivage

Le 2018-05-16




C'était un lieu où vivait un poisson
Tel un filet, une nasse, une prison
On y élevait très rarement le thon
Et on disait plutôt ouïe à l'âme son
Sur la ligne, il y avait parfois de la friture
Quand on cache à l'autre sa vraie nature
Durant les jours sans pluie ou les jours d'ennui
On réparait les baleines pour se mettre à l'abri
Mais au fond de l'océan on ne sent pas les gouttes
Les intempéries font ma raie, mon sillon, ma route

Le petit poisson était loup solitaire et très marlin
Il arrivait à échapper aux prédateurs, aux requins
 Comme un poisson volant, oiseau de mer échappé de sa cage
Néanmoins, un jour de tempête, il vint s'échouer sur le rivage
Mais rien jamais ne vous arrête quand même l'occis gêne
Et avant d'être mis en conserve, il put aperçevoir une sirène



Sirene