Le blog poétique de LUOBER

Ainsi, je t'ai reconnue dès que je t'ai vue
Je me souvenais t'avoir déjà entendue
Tu résonnais en moi depuis si longtemps
Pareil aux doux gestes des vieux amants

Grâce à toi, j'ai dégagé mon horizon 
De tant de lourdes et vieilles illusions
Vidant mes tripes et toutes mes pensées 
De tous ces maux et toute cette toxicité

Oui, je t'ai entrevue dès la première heure
Tu avais déjà ce si beau sourire du bonheur 
Moi, je n'étais vêtu que d'une peau de bête
Flottant dans l'éther, où vivent les poètes

Oui, je t'ai entrevu, beau ciel indigo
Sois donc le bienvenu, mon vertigo
Je me suis reconnu dans ton regard
Eclairant ma nuit, l'âme d'un phare

Revivre en toi à en perdre haleine
Donne-toi la peine, donne-moi ta peine
La peine capitale pour toucher les étoiles 
Je t'ai reconnue avant que tu ne te dévoiles

Le temps s'écoule, déroule ma poule
Les pierres roulent dans l'eau qui coule
L'envie déboule, vive telle une ampoule
La vie s'émousse, qui se la coule douce ?
L'amour se prouve, et souvent s'éprouve
Dieu, voilà ton oeuvre, avale couleuvre
Diable suit derrière, ferme la barrière
Puis tout sécroule, ça fout les boules
Le grand sablier, maintes fois retourné
Ne pourra, la course du temps, arrêter

Quand l'intelligence rencontre la sensibilité
Elle sait lui dire en face ses quatre vérités
Quand la sensibilité s'adresse à l'intelligence
C'est pour atteindre une forme de délivrance

Quand deux rêveurs se retrouvent, ils tremblent 
Puis se réchauffent le coeur et avancent ensemble
Face à toutes leurs blessures, ils font de l'auto-dérision
L'humour est une arme magique, alors vive la déraison

Lorsque deux âmes égarées se reconnaissent
Elles en oublient très souvent leur tristesse
A leur propre rythme, à la cadence de leur pas 
Elles se demandent: "mais où est-ce que l'on va ?"

Quand deux enfants se rencontrent sous la lune
Ils cueillent des fleurs, ramassent des plumes
Et en eux, ils ont à leur souffrance, l'antidote 
Calés devant les tableaux de la vie, ils papotent

Claque la gifle sur la joue, et claque la baffe
Attention, attention aux coups, fais bien gaffe
Petit, tu n'as rien vu, rien entendu de la lutte
Les grands crient sans cesse et ils se disputent

Claque la gifle entre nous, et claque la baffe
Attention, attention ça tourne, cinématographe
La vie de certains couples n'est pas sans histoire
Et croire le contraire est certainement illusoire

Claque la gifle entre époux, et claque la baffe
De l'amour que disparaisse le corps, cénotaphe 
Parents lavant tout leur linge sale en famille
Coeur de l'enfant dans le tambour de la machine

La violence ne dort pas car elle est insomniaque 
Faisant des bruits de chaînes et de clic-claques
Claque la gifle sur la joue, et claque la baffe
Une mère en pleurs et des idéaux qui se dégrafent

Les envies de bonheur affluent en moi tout comme les sentiments
A tout moment, le bassin de mes émotions risque un débordement
Dès à présent, il faut plonger en soi  pour n'en sortir que le meilleur
Boire à la source de nos vérités avant de s'envoler vers un ailleurs

(conte de "faits" interdit au plus de 12 ans)


Dans une grotte moussue, une bien étrange sorcière avait établi son repaire
Elle y conservait des pignes de pin, des cailloux et des tas de coquillages  
Un gentil pirate en mal de cachette, désirant enfouir son trésor sous terre
Parlementa avec elle pour qu'elle cède l'antre secret donnant sur la plage
Il tenta de troquer quelques pièces d'or pour acheter la belle ensorceleuse
Mais celle-ci ne céda pas face à toutes ces corruptions et tout ce chantage
Je suis une fée cachée dans une sorcière, dit-elle alors un peu malheureuse
Et rien ne me fera changer d'avis, sauf si tu peux me conduire sur un nuage
Alors retournant à son bateau le petit pirate en défit la plus grande voile
Il en fit un magnifique cerf-volant, puis entrepris avec elle, le décollage
Quand elle atterrit sur le cumulus, elle s'y transforma en fée des étoiles
Ravie du miracle, la fée lui dit que sa grotte lui serait toujours ouverte
Et qu'il pourrait y déposer ses trésors et que son âme lui serait offerte.  

L'amour est à la fenêtre et il regarde s'envoler la tristesse
Il lui dit "Au revoir", bien désolé Françoise, vive la liesse
Il ne prend pas de gants, c'est ça le destin des êtres aimants
Ils s'attirent telle la limaille de fer pour refaire le présent 

L'amour aime la littérature, il lit "Des souris et des hommes"
Il rend plus riche que l'argent quand "Les sous se rient des sommes"
Et du Lac de Lamartine ressort le fantôme émouvant de l'aimée
Quand, une fois le linceul tombé à ses pieds, rayonne enfin la vérité 

L'humour gagne sur le mal-être et il rit sous cape dès le petit matin
Tel un poisson qui ne manque pas d'air, "carpe diem" dès demain
La pensée se nourrit "d'elle-m'aime" et s'installe au delà du temps 
L'amour est à la fenêtre, il me guette et me murmure : "je t'attends"

En t'attendant, une larme de joie avait coulé le long de ma joue
En te rêvant, mon corps se souvenait de toi, disant soyons fous 
Annonçant ta venue, comme un doux parfum se répandait dans l'air
Des fleurs et épices habillées aux collections été, automne, hiver
Des notes de musc, belles senteurs sucrées au fond de moi gravées
Je te respirais, fée "Romone" et je t'expirais car tu m'inspirais

En t'attendant, un drame merveilleux naissait enserrant mon coeur 
En te rêvant, Génie, gémis, j'ai mis sur moi ma plus belle pudeur  
Gourmand de cet instant, comme un petit enfant devant du chocolat 
De Paques ou de Noël, avoir le coeur tout en fête, c'est déjà ça
En t'écrivant, je te couchais sur du papier velin ou du parchemin
En me répondant, tu m'as montré la porte de tant d'autres chemins 

En t'attendant, j'ai eu un peu froid, quand bien même tu crois en moi
En t'attendant, j'ai gardé mon sang-froid, même si tu es ancrée en moi