Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Le cow-boy raciste

Le 2015-12-08

(texte écrit en 1982)
 

Dans le vieux saloon de la ville
J'étais accoudé au bar tranquille
Quand derrière moi un type a dit
On aime pas les étrangers par ici

Lentement je me suis retourné
Pour surtout ne rien précipiter
Et alors je lui ai demandé
Quel est ton nom, dégénéré ?

Il m'a répondu d'un air simpliste
Je suis le dernier cow-boy raciste
Je suis la mort, je suis la haine
Et mes plaisirs seront ta peine

J'ai dit pourquoi tant de rancoeur
Ta soeur bat-elle encore le Beur ?
Pourquoi te sens-tu donc mis à vif 
Devant une étoile jaune de shériff ?

Il a alors rajouté d'un air inquiétant
Je suis un vilain, je suis un méchant
Car je  veux faire du mal aux gens
Et fais attention à toi maintenant

Moi, j'ai répondu en plaisantant
Je suis le dernier des mohicans
Et je déterre la hache de guerre
Contre les antisémites primaires

C'est ainsi que dans un bar de Buffalo
Est mort le dernier cow-boy facho
Lors d'une nuit absolument lugubre
Etouffé par un petit noir sans sucre

Alors, comme tout cow-boy a un cheval
Toutes les histoires ont leur morale
C'est que l'on est tous aussi con de croire
Qu'on est la race supérieure de l'histoire



Cowboy indien

 


 

L'homme décalé

Le 2015-12-06


Amis, j'ai souvent peur de ne pas être de ce monde
Car celui que l'on me propose est parfois immonde
En haute société, je suis mal à l'aise chez les snobs
Bien plus souvent intéressé par les traces des orbes

En scène, j'ai du mal à jouer tous ces personnages
Que l'on a attendu de moi maintenant et à tout âge
Bien loin des mouvements de foule, de la multitude
Je cherche à m'isoler et enfin rejoindre ma solitude

Tel Tefal, face au culte voué à l'argent roi, je glisse
Crêpe que l'on aplatit, homme décalé, dépité et lisse
Je n'adhère à aucun parti, à aucune basses énergies
Ne rêvant que de cette femme qui illumine mes nuits


Sourd aux clameurs politiques et aux histoires des hommes 
Je traîne parmi les ombres  avec quelques grands fantômes 
Mais  cette créature porteuse de lumière saura m'en défaire
Et de l'amour, elle saura conjuguer pour moi, le verbe faire

Ermite, ascète, poète misanthrope, recalé parmi  mes semblables
Sortant de l'égout, dégouté de les écouter alors je me sens incapable
D'avancer du même pas, du même élan, allant vers d'autres horizons
La terre est si petite quand aux confins de l'univers, je pose ma vision



Carton

Accro de louve

Le 2015-12-05



Sur des guimauves en forme de nuages 
On pose parfois nos rêves de voyages
Pour goûter de nos vies, les délices
Hauteur de vue, architecte, édifice 
Il y a tant de magie cachée en elle
Elle est comme la Rome éternelle
Je crois en cette louve, en cet émoi
Et quand son corps est contre moi 
Tout vibre de façon si merveilleuse
Avec l'envie de la rendre heureuse
Il ne faut pas douter face à la meute
Mes désirs naissent contre sa peau 
Et l'amour sera notre seul vaisseau



Louve nuage



 

Conte de faits

Le 2015-12-03



Rebelle au bois dormant
Souffle hautbois bandant 
Avant que je sorte cravache
Alors défrise mes moustaches

Beau chat pelier fou 
Joli chat peron roux 
Je te veux si liquide
Que ton miel me guide
Tel un conte de faits
Entièrement défait
Et ta belle citrouille
Me fout pas la trouille
Cachée derrière un loup
Tu vas prendre un coup
Mes dents si acérées
Sauront te croquer
Méchant de l'anneau
Frodon, doux agneau
Perdu dans ta comté
Alors je te baguerai
Et ton corps frémira
Assaut de mes doigts
Demain je te mettrai
A l'amende si salée 
Que dans cette forêt
Pourrais m'épancher
Te voilà ma blanche
Neige sur tes hanches
Et je sais je te paume
Le reflet d'un homme
Reine dans le miroir
Morale de l'histoire



Loup chaperon2

Un mot sur tes lèvres

Le 2015-12-02

 

J'ai cherché sans trêve
Un mot sur tes lèvres
J'y ai trouvé "Abanbon"
Un "Aimer" à ta façon

J'ai cherché dans les cieux
Comprenant un mot sur deux
J'ai retenu comme explication
Que l'on peut être exception

J'en ai appelé au soleil
Pour me sortir du sommeil
J'en ai appelé à la lune
A la roue de la fortune 

Et j'ai baisé tes lèvres
Je t'ai donné ma fièvre
T'apportant ma déraison
Et ma passion à foison

J'ai voulu tous mes rêves
Et ce mot sur tes lèvres
Te l'entendre prononcer
Pour toucher l'éternité



Levre amour

C'est un doux tourbillon

Le 2015-11-29


Se réveiller au petit matin, en pensant à elle
Qui canalise toutes mes énergies sexuelles
Se dire qu'elle seule et ma merveilleuse cible
Qu'elle a de la magie et un univers indicible
Que l'attirance traverse les portes du temps
Que je suis l'eau dans le feu, divins éléments
Qu'il y a quelque chose de vraiment différent
Un appel mystique qui me surprend vraiment
C'est un doux tourbillon, une pulsion, un aimant
Touchant corps, coeur et âme simultanément
J'ai mis du temps à comprendre l'événement
Je sais à présent que ce sera un avènement



Hierogamie 01

Si différente

Le 2015-11-27

 

La nature a horreur du vide
Alors je la comblerai, avide
Déclamant les poèmes d'Ovide
Elle guérira toutes mes rides

Au grand festin de l'amour
Pouvoir aimer sans détours
Et revivre notre animalité
Revanche des temps passés

Elle est le feu qu'il faut éteindre
avec l'eau de ma lance à étreindre
Ses mots déclenchent mille saveurs
Telle une muse érotique du bonheur

Ensemble, nous irons crescendo
Amazone,  amatrice de chevaux
Moi, tendre amateur de sagesse
Au coeur de la nuit enchanteresse

Elle sait jouer de son charme
L'écouter, souvent me désarme
Pourtant je sais qu'elle donnera
Tout son corps et bien plus que ça


Elle a une voix qui me charme
Avec quelques traces de larmes
Elle a une voie qui me tente
Et je la trouve si différente



Muse erotique


 

Un mâle pour un bien

Le 2015-11-23



Quand tu m'ouvres ton monde, et que doucement j'y pénètre
C'est comme si tout le ciel et les étoiles entraient par la fenêtre
J'aperçois des univers si bleus qu'ils sont dignes de Magritte
Des voyages à bord de grands paquebots amarrés à une bite

Et sur ce rêve d'appendice qui nous relie enfin
Tu t'adonnes au plaisir que je voudrais sans fin
Ainsi de tes folles idées, je fais naître ma poésie
Sur tes lèvres humides, je pose une bouche ravie

Et pourtant, je ne suis qu'un mâle pour un bien
 Portant les mêmes envies qui unissent les chiens
Mais par devant ou par derrière notre animalité
Je crois qu'avec mon coeur, j'aurai sû te toucher



Jambes femme bleue