Amis, j'ai souvent peur de ne pas être de ce monde
Car celui que l'on me propose est parfois immonde
En haute société, je suis mal à l'aise chez les snobs
Bien plus souvent intéressé par les traces des orbes
En scène, j'ai du mal à jouer tous ces personnages
Que l'on a attendu de moi maintenant et à tout âge
Bien loin des mouvements de foule, de la multitude
Je cherche à m'isoler et enfin rejoindre ma solitude
Tel Tefal, face au culte voué à l'argent roi, je glisse
Crêpe que l'on aplatit, homme décalé, dépité et lisse
Je n'adhère à aucun parti, à aucune basses énergies
Ne rêvant que de cette femme qui illumine mes nuits
Sourd aux clameurs politiques et aux histoires des hommes
Je traîne parmi les ombres avec quelques grands fantômes
Mais cette créature porteuse de lumière saura m'en défaire
Et de l'amour, elle saura conjuguer pour moi, le verbe faire
Ermite, ascète, poète misanthrope, recalé parmi mes semblables
Sortant de l'égout, dégouté de les écouter alors je me sens incapable
D'avancer du même pas, du même élan, allant vers d'autres horizons
La terre est si petite quand aux confins de l'univers, je pose ma vision