Le blog poétique de LUOBER

Bonjour amis, au revoir amants
On ne peut rester indifférents
Nul ne peut souffrir en silence
Juste se dire on a eu de la chance
On apprend alors à aimer autrement
Une page tournée à deux, dignement
Reste le fameux principe d'Archimède...

Tout coeur en l'air, posé sur rien
Risque de chuter si on ne le retient
Il est vide de sang, vide de sens
Suspendu au tien, dépendance
Tout corps plongé dans le tien
En oublie de retrouver son chemin
Seul le temps donnera des repères
Seul le recul nous est nécessaire
Entre tendresse et volupté, aimer

Moi, mon coeur est posé dans la boîte à Sagan
Il se livre et te garde une place éternellement




 

Face à l'étendue de mes sentiments
Cette longue plage de sable blanc
Sur mon corps, je sens le sel mordre
Car en moi, vos désirs sont désordre

Et, même si l'on me voit encore sourire
Non, je ne suis pas cet affreux vampire
Cet être à sang froid qui hante vos nuits
Je suis aussi un homme, je suis aussi un cri 

Il serait si injuste pour la paix de nos coeurs
De revendiquer le monopole de la douleur
Prisonnier de rêves faisant tant de ravages
Je n'ai pas su entendre certains décalages

Bien sûr, mon amie, que je vous aime encore
Et, je voudrais tant pouvoir sortir de ce corps
Cellules m'emprisonnant loin de vos désirs
Mais, me voilà incarné, et je ne peux choisir 

Si ici, je ne peux vous aimer pleinement
Pourquoi me battre contre moulins à vent
J'attendrai alors que mon âme se libère
Après toutes les épreuves de cette Terre

Aurai-je envie de mener d'autres combats ?
Et ai-je le droit de retrouver un peu de joie ?
Je veux bien sortir de la servitude du temps
Et ainsi vivre au présent, ici et maintenant

Comme tout être passionné, je suis fait d'excès
Pourtant, malgré ma déraison, je me sens limité 
Parfois mes mots ne dépassent pas assez ma pensée
Et je voudrais illuminer les étoiles de mon intériorité

J'ai toujours su que je n'étais pas de ce monde
Car je sens en moi d'autres univers qui grondent
En voulant n'être qu'humain, j'en subis les lois
Seul vivre un peu d'amour m'a apporté de la joie

Ainsi, une fois soigné de quelques vieilles blessures
Comme tout preux chevalier protégé d'une armure
Et qui souhaite se retrouver face à ses vérités
J'irai affronter mes démons en combat singulier



 

A tout ce qui trouble ma raison
A mes doutes et mes indécisions
Conduisant à tant d'imprécision
Je me dois de demander pardon 

Confronté à certaines vérités
Que j'ai refusé de regarder
Face à tant de superstitions
Oui, je demanderai pardon 

Devant tous mes emportements
Face aux critiques me troublant
Apprendre aussi des déceptions
Apprendre à demander pardon

Accepter les mots qui blessent
Ne pas en faire de la détresse
Admettre les regards différents
Savoir dire pardon, amicalement

Et enfin, ne pas se voir trop lisse
Pour que mes aspérités me hissent
Vers ce que je suis vraiment 
Ni tout noir, ni tout blanc



 

Depuis le paradis perdu où dort le Dieu serpent 
Voilà Eve, telle une fille à se mettre sous l'Adam
Et si elle se "pomme" sous la pluie, un pépin l'abritera
Mais, dans la corbeille de fruits, alors qui la croquera
Les porcs, pas que beaux, mensonge du péché originel 
Des pourvoyeurs de nuits, dissipant la jalousie et le fiel
Que reste-t-il de l'amour sous toutes ses formes ? 
Juste un souvenir ou bien la pureté d'une licorne ?
Quand la boîte à outils des passions tourne au vice,
Et que sur les pentes lisses de nos coeurs, on dévisse 
Somme-nous félins pour l'autre, toutes griffes dehors ? 
Nos coeurs en dedans, rêves d'amants, trompe-la-mort
La présence incertaine d'un Dieu dans le grand jeu
Qui guide nos pas, vers la lumière de Ra, le vieux
Cohorte des saints, gourous et guides spirituels
Magie des symboles, bibles, grimoires et rituels
Toutes les piqures des mystiques m'émerveillent 
Mon corps qui saigne comme le vin de la treille 
Loin d'épicure, les saints martyrs sur la croix   
Se vident de tout leur sang, éprouvant leur foi 
Et toutes nos vies de reclus sont ainsi faites
Malheur aux vaincus sur la place de la défaite
Sans rebatir symboliquement le temple de Salomon
Et sans vouloir être grand architecte, ni être maçon
Les valeurs s'inversent entre amour et pouvoir
Les avaleurs d'envie ont pourri même l'espoir 
Que nous faut-il subir, que nous faut-il résoudre ?
De notre intériorité qu'il nous faudra recoudre 
A l'heure où les destins ne sont pas forgés
Où les ruisseaux ne sont pas tous asséchés
D'épreuves en souffrances, nous avançons
Cherchant le bout de ce tunnel à l'horizon
Pour échapper aux contingences économiques
Allant de notre éthique à nos quêtes initiatiques
Passant de la pire actualité vers la spiritualité 
Elevant notre âme pour atteindre des sommets

Personne n'a touché mon corps depuis toi
Non, personne n'a posé ses mains sur moi
Car mon coeur se nourrit encore de tout ça
Et je grandis et j'apprends à chaque froid
Dans cette si intense et superbe mélancolie
De ta douceur sucrée être en hypoglycémie
Ainsi, si après toi, survient le vide  
Et que je parcours des chemins arides 
Je sais que mon âme ne sera pas acide
Car, jamais, ta saveur n'a été insipide
N'aie pas peur de la force de mes mots
Si tu m'as aimé alors je resterai beau
N'aie pas peur, je saurai me tenir droit
Au-delà du miroir, mon âme te trouvera
Surtout ne crains rien, fille de la forêt
Quand tu le souhaiteras, je te rêverai 
Constant, immuable dans tous mes choix
N'aie pas peur car je suis là, près de toi
Que de magie dans cette "amouritié"
Et j'ai à coeur de continuer à t'aimer

Mes mots resteront tels des chemins de fleurs
Que j'ai répandu à tes pieds, belle âme-soeur
Senteurs de jasmin embaumant ton jardin
Je sais être reconnaissant envers le destin

Dans mes oreilles fatiguées, murmure le vent
Dans ce souffle léger, c'est ta voix que j'entends
Ta présence me trouble autant qu'elle me remplit
Avec toi, sans peur aucune, j'affronterai  mille nuits

Sur la feuille de présence, oui, quelques ratures
Car aimer reste toujours une grande aventure
Sache que pour toi, dans une prison sans mur
Réussir à m'évader ne sera jamais très dur

D'amour et d'amitié, mon coeur sur la balance
Alors oui, j'ai eu vraiment beaucoup de chance
Te connaître reste mon plus grand privilège
Et je redemande de ce merveilleux sortilège

Enfant, je rêvais d'attraper la lune entre mes doigts
Et j'avais beau essayer, elle m'échappait à chaque fois
Saturne qui sature, Mercure qui grimpe, plutôt Pluton 
Pour que tous les astres de la nuit donnent enfin le ton
J'avais ancré en moi tous les univers de Jules Verne
Et les adultes disaient que ce n'était que balivernes
J'ai construit mon joli monde irréel sur de belles utopies
Croyant même en l'amour absolu, mon Dieu, belle folie
Doux rêveur, posant mon coeur sur des plages de sable
Je pensais trouver celle qui saurait m'aimer, immuable
Mais à quoi bon vouloir demain décrocher la lune
Si c'est pour la sertir dans une bague d'infortune
Le monde de l'enfance est un immense terrain de jeu
Que l'on ne veut parcourir seul mais au moins à deux
Pourtant, de voyages en voyages, de Paris à Londres
J'ai tant espéré que jamais mes rêves ne s'effondrent
Tenter le grand écart en étant trop ceci ou pas assez cela
A-t-on vraiment le choix quand on ne peut être que soi ?

J'ai pourtant ouvert mon coeur avant qu'il ne succombe
Aimant vraiment, avant de mettre le pied dans la tombe
Si l'on voit que tout donner de soi ne semble pas être suffisant
Doit-on s'endormir à nouveau à la vie, belle au bois dormant ?
J'aime cette fée et je me sens capable de l'attendre mille ans
Mais je ne veux rien changer en moi, au dehors, au dedans
Je me nourrirai de nos échanges, de tous nos  partages
Mais devant sa beauté, comment puis-je rester sage ?
Se poser un peu dans tout ce qui fait aimer le présent
La nuit étoilée s'ouvre sur de grands questionnements
Car pour vivre à moitié, alors autant mourir demain
Et libérer enfin cette âme incarnée qui ne sert plus à rien
Autrefois vu depuis la Terre, la lune me paraissait si ronde
Et j'ai fendu ce bel oeuf à la coque, ainsi tourne le monde
Suivant, sans cesse à l'horizon, sa belle course vagabonde
Clarté spectrale sous laquelle les farfadets font la ronde
Tous les idéalistes sont souvent déçus par cet astre qui fuit 
Mais, renoncerai-je à vouloir te capter, désastre de la nuit ?



 

De toutes mes cicatrices, je ferai arc-en-ciel
De toutes mes souffrances, j'extrairai le fiel
Pour en tirer un elixir, une merveilleuse liqueur
Et, avec ces épreuves, je construirai mon bonheur

Avec mes rêves, je saurai faire de beaux voyages 
Tu sais, de ceux que l'on peut faire à tout âge
Sur les sommets enneigés marcher d'un bon pas
Pour enfin franchir les frontières du Nirvana

De toutes mes cicatrices, tu es la plus belle
D'une profondeur à nulle autre pareille
Mais pourtant légère comme une caresse
Je te garde ouverte en moi avec tendresse 

Sur les pentes vertigineuses des passions humaines
Aller boire à la source, où les eaux sont sereines
Je n'ai qu'un seul désir, que mon amour grandisse
Mélancolie, ce plaisir de caresser mes cicatrices