Le blog poétique de LUOBER
Seuls pleurent les saules
Sur sols pauvres de sel
De la rive du grand lac salé
Oui, cela les vaut les années
Où apeuré par poissons-chats
Je ne sourirais plus à tout va
Cristaux rongeant ma joie, ma foi
Vais-je, étau, flétri à mort, aura,
Sécher au soleil si blanc et brûlant
Souffle chaud prenant deux vents
Derrière le passé, ancestral label
Messire haut Caucasien éteint sel
J'aurais été plus léger sans bagages
Je serais allé plus loin sans ambages
Mais la vie a un poids, une tare
A présent, il se fait un peu tard
Alors, je te porterai pesant fardeau
Selon les choix, la volonté du très Haut
Rien ne tient fixé sur mon petit nuage
Toutes les pesanteurs me font ombrage
Échapper encore un peu aux prédateurs
Se laisser bouffer quand ce sera l'heure
Même si mon corps n'est plus à la fête
Des papillons virevoltent dans ma tête
Désert : B
Renom : C
Bazar : D
Heure : E
Gris : F
Plomb : G
Panne : H
Âme : I
Ici : J
Harmonie : K
Culture : L
Beau : M
Aube : N
Éther : O
Écho : P
Vin : Q
Adulte : R
Lit : S
Apport : T
Pointe : U
Ravi : V
Quatorze verres, je suis sonné par toutes ces cloches
Sans ête aveugle, la manipulation, je trouve ça moche
Je déteste ce que vous essayez de faire de moi
Je déleste mon cœur, mon âme de tout ce poids
Est-ce cela la vie ? Esclave des temps modernes
Mettre toutes ses valeurs et sa morale en berne
Pour une liasse de biftons, devenir de soi, la négation
Dans le monde des apparences, des grandes illusions
Je suis si loin de moi, depuis tant d'années déjà
Je suis cyprès du cimetière où je vais pas à pas
Aie confiance, dit pourtant le serpent monétaire
Qui siffle sur nos têtes de turcs exemplaires
Mais la vie chie aussi sur ceux qui collaborent
A vendre nos âmes, nous sommes pléthores
Aysha, Kurt, Keith, Khalid, mais un seul en enfer
Âmes, haine réunies sur le pont de Westminster
Ô Dieu sur le pont de Westminster passe une ombre
Emmène trois âmes dans ta lumière, adieu Londres
Être sensible cherche une cible
Être sensé cherche cédille
Être Ange cherche lumière
Car je sais qu'il y a matière
Pour arriver à rêver, veiller nos âmes
Et y enfouir enfin tous nos drames
N'être homme ou bien naître femme
N'être rien d'autre qu'une flamme
En mourir ou en vivre, tel un feu follet affolé
Murmure du vent venant frapper mes volets
S'attacher à une chouette, Hibou de ficelle
J'y ai tant cru, s'y fier rend cristallin et rebelle
Sous la suie, je chemine, né de la fumée et l'ennui
Monter vers le père, Noël est son repaire, paradis
Sous la pluie, je ploie, mais je m'emploie à déployer mes ailes
Et je m'élève en professeur de lettres, Ange, providence, ciel
Alain térieur, il y a le vent du large
La mer, la mère de Bretagne
Habile chanteur en marge
Kabyle, le père, la montagne
Alain timité, fausse timidité
Pudeur des grands interprètes
Harmonie, cas, poésie raffinée
A l'arrière des berlines dort la Bête
Alain terminable, vie rêvée d'artiste
La nuit te ment, alors fais-lui sa fête
Un jour de mars pour guerrier triste
Calé au plus profond de moi
Dans la chaleur et l'effroi
Tout au creux de mes ténèbres
A l'âge d'oraisons funèbres
Qui s'arrête à la frontière
D'une conscience prisonnière
De mes rêves incandescents
Je sais que l'enfer me ment
Et que je dois m'en libérer
C'est une question de volonté
Et parfois même de volupté
Viens à moi je suis prêt
Doux porteur d'espérance
Amour, terre de semences
