De ton corps, je ferai ma seule cathédrale
Et je m'y recueillerai très religieusement
De ton âme et ses profondeurs abyssales
Je pourrais combler un millier de printemps
De ton ventre, je ferai un théâtre
Où acteur, je me mettrai en scène
Et de tes reins, je serai idolâtre
M'y enracinant comme un chêne
De toutes les prières à ton culte vibrant
Je déclamerai celle du "tendre polisson"
Et tes yeux troublés chavireront souvent
Car de nos plaisirs, ils retiendront la leçon
Quand l'amour porte en lui un tel accomplissement
A aucun moment, on ne peut parler de blasphème
Quand on adore l'autre aussi intensément
Face à tous nos ébats, refusons l'anathème
De ton corps irrisé par toutes mes caresses
J'apprendrai les contours avec obstination
Et je saurai aussi trouver la bonne adresse
Me révélant ton coeur et toutes ses émotions