Parfois vous me verrez sourire, peut-être même rire
Mais il est si dur de ne vivre qu'avec des souvenirs
Derrière mes façades, dans mon coeur, c'est l'hiver
Qui me rappelle votre voix, votre visage, votre chair
Pour vous madame
Et tous vos charmes
Je lirai entre les lignes
Je guetterai vos signes
Je ne suis pas un ingrat, j'avoue être un privilégié
La vie m'a, si ce n'est, protégé, du moins, épargné
Mais, derrière mes déceptions, je me sens si démuni
Rien ne m'avait préparé à aimer. Où est le paradis ?
Pour vous madame,
Je traverserai les flammes
Je combattrai les infernales légions
Pour, de Vénus, atteindre le mont
Et si, au contact de votre corps, je me suis abandonné
De vous, je garde encore mille et mille autres beautés
J'affronte alors l'épreuve avec résignation et courage
Même si je l'avoue, vos yeux m'étaient doux paysage
Pour vous madame,
J'écrirai de somptueux drames
Je relirai "L'adieux aux armes"
Même "La Chartreuse de Parme"
Enfants terribles, parfois nous nous sommes chamaillés
Et par tant de sentiments contradictoires, je suis troublé
Alors, je me nourris des moments passés, avec nostalgie
Et le soir, souvent, je me demande : mon coeur est à qui ?
Et même si d'autres le guettent
Je ne suis pas dans la conquête
Pour vous madame, oui
Mon coeur est acquis