Il est des jours, il est des nuits, où ton corps souffre, où ton corps crie
et tu sais bien que la dépression n'est pour certains qu'une vague notion.
Et bien loin de la loi des meilleurs, tu cherches une plage de douceur.
Toute faiblesse est pire qu'une faute pour tous ceux qui cirent des bottes.
Et, il te faut monter, ramper, gravir toute la côte et toujours faire en sorte
de chevaucher le cheval d'orgueil, cassant dent pour dent, crevant oeil pour oeil.
Il est des nuits pleines d'insomnies qui succèdent à des jours emplis d'ennuis
où ta santé chancelle puis doucement vacille et te rapproche de la faucille.
Tu ne crois plus en cette loi des meilleurs, pour toi la vérité est partout ailleurs.
Dans ces passages à vide, emplis de relents d'acides, les tripes nouées dans le bide,
tu sens pousser sur ton visage toutes tes rides, avec ces angoisses qui te brident.
Tu vis souvent des passages à vide, avides, rigides avec ton âme comme seul guide.