Soumis au supplice des rêves d'autrefois
Il suffit d'un mot, d'une musique parfois
Pour que du passé alors tu remontes en moi
Et me voilà fragile, chancelant, sans voix
Mélancolie, tu ne sais pas me dire au revoir
Lettres d'adieux oubliées au fond d'un tiroir,
Et de nos premiers amours, les photos jaunies
Tous ces vagues regrets qui pourrissent la vie
Et moi, que suis-je donc dans tes bras ?
Pantin désarticulé ne tenant plus droit
Voilà, j'en suis presque arrivé à me renier
Dans tous les cas, au temps, je m'en remets
Eternelle mélancolie, tu portes tout en toi
De ma solitude à tous mes mauvaix choix
Avec calme et dignité, je porterai ma croix
Rude nostalgie, me montreras-tu la voie ?
Sombre dame aux grandes allures romantiques,
Toi, la fiancée terrible aux doux accents gothiques
Je t'ai souvent pris la main pour fuir mon avenir
Me réfugiant dans hier et son troublant sourire
Mélancolie, tu es si belle quelquefois
Avec tes longs baisers âpres et froids
Dans un ultime voyage et sur une voie sans issue
Mélancolie, dans quelle impasse me conduiras-tu ?