Allez, glisse vers moi, sonneur en gerbes fécondes
Quand tout ton désir de moi et ton émoi m'inondent
Alors, au cas par cas, rions, car si vite résonnent les heures
Nous nous devons d'être heureux en attendant le bonheur
Dans les champs de l'amour, tous ces greniers d'abondance
Quand l'on s'aime et que ton ventre recueille ma semence
Que ta voix s'élève vers les cieux en un chant mélodieux
Et que nos corps de chasse s'emballent, mêlés aux dieux
Les moissons du coeur nous donnent tant de grain à moudre
Une douce farine, la poussière de l'âme, si délicieuse poudre