Je n'ai pas su te dire : je t'aime
Sauf à quelques matins blèmes
Je n'ai pas su retenir l'amour
Ni toutes mes leçons du jour
Je n'ai pas su vaincre le temps
Désormais, le sablier m'attend
Je n'ai pas su garder l'humour
A cause de mauvais calembours
Je n'ai pas su planter les mots
Parfois, ils m'ont fait défaut
Je n'ai pas supplanté certains
Qui pourtant étaient malsains
Je n'ai pas su porter le fardeau
Je l'ai trouvé souvent trop gros
Je n'ai pas supporté l'absence
Même quand elle fut délivrance
Je n'ai pas su poser les hypothèses
Qui auraient résolu tant de malaises
Je n'ai pas supposé qu'il viendrait
Le grand moment de vérité
Je n'ai pas supplié les gens
Comme un origami élégant
Je n'ai pas su plier le roseau pensant
Qu'il fallait parfois plus que le vent