De ma condition ouvrière
J'ai le souvenir d'une sorcière
Qui, à la fabrique de félicité,
M'avait trouvé désoeuvré
Mon coeur était au chomage
Mais j'aimais l'usine sans âge
Je pense souvent à vous
Magicienne sans tabou
Je fais tant d'incantations
Déclamant mes divagations
Où je pénètre votre antre
Et le bas de votre ventre
Vous m'apparaissez en songe
En ces rêves qui me rongent
Ma mystérieuse fée Mélusine
Votre corps devient mon usine
Et j'y travaille consentant
Belle fleur de printemps
Ce labeur, je l'ai tant aimé
Que j'y tiendrai bien volontiers
Des cadences infernales
Pour mieux me sentir mâle
Et dans un merveilleux soupir
De votre douce présence jouir