Je me recroqueville derrière mes écailles
Moi le lézard perdu, dragon pas si commode
Avec lequel il faut bien que je m'accomode
Il fait si froid en moi, que je me caille
Et pourtant, il faudra bien que je m'aime
Que je mesure ma force et que je m'efforce
D'avancer vers moi ou bien que j'en divorce
Et que de mon intérieur, je fasse un poème
Mon Ego, tu trembles tant, quand je t'effeuille
Si sautant de ta hauteur un jour je me suicide
Tu auras alors atteint la taille d'une pyramide
Et tu m'auras épargné quelques beaux écueils
Tes poignées dorées soutiennent mon cercueil
Mon bonheur passe-t-il par la reconnaissance ?
Mon honneur est-il foulé par autant d'errances ?
Pourrais-je vraiment un jour de toi faire le deuil ?
Et j'erre en moi sur la Terre dévastée de l'Ego-land
Je m'aime, tu m'aimes, on sème, quand bien même
Mon âme, mon drame, femme, ma flamme, j'essaime
Au son des trompettes de "gère Ego", folle sarabande