Bien vieil an qui s'achève tel un vieillard bienveillant
Belle illusion du temps, cet éternel recommencement
Sur le fil givré du rasoir, sur le fil des saisons
Emmêlé sur l'écheveau, pelote de blanc coton
Je passe comme passent les journées d'hiver
Entre aubes brumeuses et crépuscules amers
Je crois fort en la lune, en tous ses "biens fées"
Je porte ma plume comme un rêve d'éternité
Quand les plaines gelées fument doucement
Que les graines enfouies dorment posément
Décembre est là, qui mortifie et contracte
Décembre s'en va, de l'année, dernier acte