Quand sur le ciel d'octobre moribond
Une belle lune brillante fait le dos rond
Je mets la table au diner de l'automne
Sous couvert que mes pensées résonnent
Sur la blancheur d'une nappe de brume
Où mon coeur solitaire et frileux s'enrhume
Les feuilles rousses et froissées qui frissonnent
Sous mes pas perdus font un bruit qui détonne
Avec le silence pesant où seul la chouette effraie
Au repas de la nuit, les petits habitants de la forêt
Puis, l'oreille tendue tel un époux, vantail à la fenêtre
Ma silhouette se marie avec la lune qui va apparaître
Les dernières fiancées fantomatiques des nuits d'octobre
Glissent lentement sur les marais aux senteurs d'opprobre
Se confondant avec le brouillard gris remontant de l'océan
Puis qui s'enfonce dans les terres pour finir dans le néant
De ces fortes senteurs humides qui chatouillent mes narines
Je garde le souvenir d'une saison qui, même les morts, ranime