Jamais dit, jamais fait de remous ou de ressacs
Et puis surtout jamais pris la main dans le sac
Le sac à malice de tous nos grands débordements
Du supplice des longues effusions de sentiments
Derrière le très encombrant masque de la pudeur
Je n'ai jamais ouvert mon coeur à mes géniteurs
Et, je n'ai point su exposer tous mes ressentis
C'est moche, un peu idiot et très souvent ainsi
Caché à l'ombre de la statue qu'ils m'ont érigée
Me répétant sans cesse, je ne suis pas cet étranger
Dormant sur les froides nuits de l'incompréhension
Gardant en moi tant de malentendus et de tensions
J'ai oublié un peu l'essentiel et son bon goût du miel
Alors avant que vous, ou moi, parents, montiez au ciel
Il est temps de vous assener à grands coups de regrets
Le simple fait indéniable que je vous ai toujours aimé
Si apparemment, à parents ment
et parfois apparences trompeuses
Mes chers parents, votre chair d'enfant
Votre cher enfant vous est reconnaissant