- Accueil
- Le blog poétique de LUOBER
Le blog poétique de LUOBER
Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.
Le 2019-09-08
Chaque épreuve nous fait grandir
Mais nous fait parfois un peu mourir
Des profondes racines jusqu'à la canopée
L'arbre de vie s'élève pour nous rappeler
Que nos pieds en cette Terre sont ancrés
Et que nos têtes vers les cieux sont levées
Nous puisons dans le sol, notre nourriture
Pourtant, nous y retournerons, pourriture
Et, tout en gravissant le tronc de l'existence
Pour mener jusqu'aux feuilles la verte substance
Qui par l'énergie lumineuse permet de respirer
Nous aussi, élevons notre âme vers l'éternité
Le 2019-09-02
Vois, je me shoote à toutes les couleurs
Pour apaiser mes plus grandes douleurs
Je m'injecte parfois des nuances violettes
Pour me souvenir des beaux jours de fête
J'ingurgite de grands verres d'absinthe
Rêves érotiques pour la femme enceinte
Et pour moi, un poison que je m'inocule
Jaunes ou blanches comme les renoncules
Perdu dans la fusion de mes sensations
Ivre de mes perceptions, de mes émotions
J'avance seul dans cet univers coloré
Graphème de nombres ou d'alphabet
Et les sons sont ronds ou bien carrés
Formes géométriques, notes sucrées
Que je goûte à longueur de journée
Tel un souffre-couleur, émerveillé
Le 2019-08-24
Le temps des autres n'est pas toujours le nôtre
Dans le jardin de la vie, passent les jours, les nuits
Chaque graine pousse à son rythme et grandit
Selon l'envie ou selon le cycle qui lui est propre
Le temps des autres est un point de vue
Qui court sur l'horloge de nos âmes nues
Chaque heure qui s'écoule, qui passe
Crée entre nous, encore plus d'espace
Le temps sépare ceux qui s'aiment
L'étang se pare de reflets blèmes
En attendant les reflets de lune
Ou des étoiles qu'il vole, une à une
Le temps des autres s'enroule à nos vies,
Nos envies, nos ennuis, nos rêves d'infini
Et ses secondes passent souvent premières
Spirale qui montre que la vie est éphémère
Le 2019-08-15
L'araignée doit avoir confiance en soie
Et pour ne pas choir, faire le bon choix
Le croque Odile fait toutefois le difficile
Quand on ne lui présente que des Cécile
Le lion sot n'apprend pas sa table de trois
Car il sait que malgré cela, il deviendra roi
Et quand Léo part t'acheter de la viande
Toutes les antilopes dansent la sarabande
Du côté des babouins, ça vanne et ça critique
Les singes gris massent leurs zygomatiques
Pour ricaner comme le feraient des hyènes
Sans prendre toutes les mesures d'hygiène
Et le grand cerf pend et s'enroule
Autour de ses bois que l'on moule
Seigneur avec ses grands anneaux
Jouant comme moi avec les Ani-mots
Le 2019-08-15
Il est chaotique le parcours jusqu'à la sépulture,
En ces endroits funestes où nos corps reposent
Et où un jour ou l'autre se finit l'aventure,
On pose sur nos cercueils quelques jolies roses
La vie n'est plus alors qu'un rivage lointain
Le souvenir d'un rêve aux contours incertains
Et face à ce corps inerte qui ne vit qu'une fois
Alors notre âme éternelle nous parle tout bas
Comme pour mieux s'alléger d'un grand poids :
"Oui, j'ai fait au mieux ou, du moins, je crois"
Toute vie semble inassouvie et incomplète
Emplie de regrets, de remords dans nos têtes
Riche de cette nouvelle expérience incarnée
Mais encore déchiré par d'humaines pensées
Nous nous en remettons au grand Mystère
Espérant qu'au prochain passage sur Terre
Nous saurons grandir et faire encore mieux
Pour approcher de ce que l'on appelle Dieu
Le 2019-08-11
Derrière vos mots
Verlaine et Rimbaud,
Paroles qui en rime
Frôlent avec les cimes
Ou les profondeurs
De toutes vos douleurs
Noyées dans le spleen
Dégâts de la narine
Au bout de vos nuits
De poètes maudits
Etalant leurs vers
Le coeur à l'envers
Derrière vos écrits
Poussés tel un cri
Un grand bateau ivre
Lentement dérive
Le goût de l'absinthe, délicieuse plainte
Parfum de fée verte, les sens en alerte
Le goût de l'absinthe, cruelle complainte
Tu seras ma perte, mon île déserte
Belles et rebelles
Effeuiller femelles
Leur visage pâle
Toutes ces fleurs du mâle
Laissées en jachère
Chère à Baudelaire
Vont à Montparnasse
Où elles trépassent
Le goût de l'absinthe, délicieuse plainte
Parfum de fée verte, les sens en alerte
Le goût de l'absinthe, cruelle complainte
Toi ma belle plante, ma douce mort lente
Le 2019-08-11
(chanson)
Quand de l'île aux moines jusqu'à Saint-Malo
On entend chanter tous les matelots
Quand bière et chouchen coulent à flots
Toutes tes excuses ont bon dos
Quand tu me dis que c'est la faute aux lutins
Que tu croises souvent sur ton chemin
De tous tes retards, oui, y'en à marre
Je savais bien que t'étais un fêtard
De tous mes mecs, y'a pas eu pire
Je vais te foutre sur la gueule un menhir
De tous ceux à qui j'ai fait des crêpes
T'es le seul à qui je jetterai des guêpes
Tu tires pas que les runes, Bières, blondes ou brunes
Je vais te mettre à l'eau, à la rigueur au sirop
Tu tires pas que les runes, Belles, blondes ou brunes
Je vais te couper les burnes, et t'enterrer dans les dunes
Dans les forêts de notre vieille Bretagne
Tu traînes la Marie que tu raccompagnes
Et tu voudrais alors que je dise Amen
Quand tu la sautes derrière le dolmen
Dois-je te mettre un homard dans le calbut'
ou annuler ton abonnement aux putes ?
Je sais plus quoi faire de toi marin
De l'Ille et vilaine, tu es le vilain
De tous mes mecs, y'a pas eu pire
Je vais te foutre sur la gueule un menhir
De tous ceux à qui j'ai fait des crêpes
T'es le seul à qui je jetterai des guêpes
Tu tires pas que les runes, Bières, blondes ou brunes
Je vais te mettre à l'eau, à la rigueur au sirop
Tu tires pas que les runes, Belles, blondes ou brunes
Je vais te couper les burnes, et t'enterrer dans les dunes
Le 2019-08-09
Ils font peu de vagues, peu de bruit
Mais, tout comme vous, ils ont une vie
Sans fracas, sans débordement avéré
On les croise parfois, les discrets
Certains vivent au sein de nos familles
D'autres dans la solitude de nos villes
Ne passant pas à la radio, ni à la télé
Ils gomment leur relief, leurs aspérités
Tout dans leur vie reflète la modération
Ils sont mesurés même dans leurs passions
Êtres introvertis et empreints de timidité
Pourtant en eux, brille un univers entier
Leur ciel est empli des mêmes nuages
Mais ils n'en font pas tout un fromage
Leurs enfants sont aussi réservés qu'eux
Rasant les murs de peur d'être ennuyeux
Enfin, ils meurent en hiver, un jour pluvieux
Sans qu'on sache s'ils ont vraiment été heureux
Souvent bons, bienveillants et surtout généreux
Ils partent alors comme ils ont vécu, silencieux