En ce jour de feu, où de l'aube à l'aurore
Le monde s'est couvert de son plus bel or,
De très fines et délicates perles de rosée
se sont posées sur les toiles d'araignées.
La muse des poètes me souffle de bons mots
Soignant mes angoisses, guérissant mes maux.
La vie se colore de roux et réveille mon corps
En me donnant à nouveau le goût de l'effort.
Saison mordorée laissant l'impression étrange
Où tout autour de nous, et même en nous, change.
Feuilles humides qui volent, s'envolent et caracolent
Aux ordres impétueux d'un vent fou balayant le sol.
Pleurer sur soi n'empêchera pas l'arrivée de l'hiver
Qui demain nous donnera toute raison d'être amer.
Filent, défilent, tranquille, les jours et les années.
L'écureuil prévoyant sait anticiper la mort de l'été.
Venez, mois d'ambres sereins et laissez vos rudes traces
Sur les bois nus des forêts comme autant de disgrâce.
Venez à moi, douces ambiances champêtres d'Héphaïstos,
Mousses et lichens prolifiques nourris aux pluies de Chronos.