Nous avons presque tous connus quelques instants magiques
Où nos coeurs, ventricules, ventriloques, battaient en musique
Chamade, grande parade, un peu de tous nos rêves d'Amérique
Ainsi, nous avons presque tous vécus ces ciels étoilés, émoi, beauté
Qui figent dans l'instant, l'idée que nous nous faisions de l'éternité
Nuages inaccessibles que nous traversions pourtant à deux, félicité
Vive le mot "Toujours", une fois que nous savons ce que cache l'envers du décor
Nous n'avons plus peur de l'âme hors, simplement de la souffrance de nos corps
Et quand ceux-ci épuisés de bonheur par les doux gestes de l'amour se prélassent
Alors n'oublions pas que le temps nous est compté et qu'il faut que jeunesse se passe
Dans l'immensité insondable et tortueuse de nos âmes
Qui se battent contre des forces obscures et des drames
Gardons en tête et dans le coeur ces moments merveilleux
Où nous nous sentions beaux et presque vraiment heureux