J'ai regardé en moi et j'y ai vu
Un homme à nu et un enfant perdu
Un immense désert de sable blanc
Où il est temps de lever le camp
Je suis descendu si bas,
Qu'il y faisait très froid
Dans les glaciers de l'âme
Porteurs de tant de drames
J'ai regardé en moi, et il y a plu
Je ruisselle de gouttes de déjà vu
Espoir, non vraiment il n'y a plus
De rêves de soleil, chocolat fondu
J'ai regardé l'émoi, toujours bien présent
Tout comme hier, comme au premier instant
Des forêts d'acacias portant cent mille fleurs
Des abeilles besogneuses piquant mon coeur
J'ai regardé en toi, ma seule raison d'être
Enracinée en moi, bien au delà du paraître
A la fois mon chêne, mon tremble, mon hêtre
Et de ta sève sucrée, je voudrais me repaître
J'ai regardé en moi, tous ces ciels étincelants
Piqués de tant d'étoiles au lointain firmament
Et cette douce tristesse qui m'envahit souvent
Cruel reflet de ma solitude et de l'amour absent