Dans cette tête pleine, il y a parfois quelques moments de joie
mais aussi beaucoup de bruit occasionnée par le doute et la foi.
Dans cette tête vide, il y a aussi tous les regrets d'autrefois,
portés par les fausses routes que sont nos erreurs et nos choix.
Quand le vide inéluctable se fait autour de soi, esprit vagabond
déchirant nos chairs et forçant la raison à nous faire faux-bond,
Je porte en moi l'Alpha et l'Oméga, les croyances du monde de Ra,
aux portes du cimetière, aux portes de la misère et de l'effroi,
le vent souffle et me parle tous bas : la vie ne s'arrête pas là.
Une énergie cyclique sans fin flue et reflue, d'ici à l'au-delà.
Toi qui frappe aux portes de ma foi, et me force à me mettre à nu,
Sache que dans cette tête grise, je perçois les clés de l'inconnu.
Je porte en moi tous les signes du ralliement, peu importe le temps,
peu importe la souffrance et les gens, je suis l'hôte du firmament.