Le présent nous apparaît souvent imparfait
A cause d'un passé pas si simple à gérer.
Il se rit totalement du futur qu'il estime
trop conditionnel et conduisant à l'abîme.
Le temps assassin se gâte et se conjugue.
Elève dissipé, habitué à faire des fugues.
Le temps tâteur me touche et me consomme,
se rit de mes rides et s'en moque en somme.
Glouton ineffable, avaleur d'âme,
Bouffeur de foi à Saint grammes,
Je cède à ses avances misérables.
Je l'aide à construire cette fable,
Assis auprès de La Fontaine trop belle,
Au doux clapotis des sources éternelles,
Où je bois mes dernières heures pensives
Dans le courant des passions intensives.
Je chante tous les souvenirs de l'enfance.
J'apprends les temps du mouvement de danse.
J'esquisse un pas à la première personne,
Voulant rester sourd au glas qui sonne.
Je crie le temps qui passe et me glace.
Rêve de mort amer qui connaît ma place.
Se cacher de toi n'est point une mince affaire,
Sablier nous surveillant de ses yeux de verre.