Un monde insolite




Bretagne insolite

Les possédées de Loudun


Notre-Dame de Fatima

Raspoutine

Avicenne


Aleister Crowley

PETIT LEXIXE MEGALITHIQUE


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 Spiritisme (reportage)

Théories et secrets sur Marie-Madeleine












Les possédées de Loudun


Atteintes d’une véritable hystérie, les dix-sept sœurs du couvent des ursulines de Loudun hurlent qu’elles sont possédées par le diable. Elles donnent un nom à celui qui par le démon est entré en elles : Urbain Gra...ndier, curé d’une paroisse de la ville, en conflit avec la bourgeoisie locale. Après deux ans d’accusations, Grandier est reconnu coupable de sorcellerie et brûlé. Pourtant, les crises de possession des sœurs ne cessent pas.

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Apparitions et possessions

En 1632, la petite ville de Loudun en Touraine compte plus de 14 000 habitants. Entre mai et septembre, une terrible épidémie de peste tue plus de 3 700 personnes. La ville est désespérée, traumatisée. Le fléau est ressenti comme un signe de la colère divine : c’est dans une atmosphère de fin du monde qu’apparaissent les premiers cas de possessions. Au cours de la nuit du 21 septembre, dans le couvent qui abrite dix-sept ursulines, la prieure Jeanne des Anges et deux sœurs voient apparaître l’ombre de leur confesseur, le prieur Moussaut, mort de la peste quelques semaines plus tôt. Dans les jours qui suivent, d’étranges phénomènes se manifestent : une boule noire vole à travers le réfectoire, un fantôme se promène dans les couloirs. Au début d’octobre, plusieurs sœurs manifestent des signes de démence, hurlent et se roulent par terre. Les contorsions se généralisent, tout le couvent est bientôt atteint. Les prêtres accourent et leur conclusion tombe rapidement : les ursulines sont possédées, victimes du Malin. Suivant la logique des religieux, Lucifer ne peut pas apparaître s’il n’a été appelé par un sorcier. Il y a donc quelque part quelqu’un coupable de cet acte démoniaque. De toute la région, puis de toute la France, des prêtres arrivent. Ils se livrent à des séances d’exorcisme, traquant le diable, cherchant l’homme qui l’a fait venir. Le 11 octobre, une religieuse possédée, dit-elle, par le démon Astaroth lâche un nom : celui d’Urbain Grandier, curé de l’église Saint-Pierre-du-Marché, au centre de Loudun. Un coupable désigné, l’accusation est reprise par d’autres sœurs et, en ville, les rumeurs se répandent rapidement : Urbain Grandier est un sorcier. Le peuple a déjà jugé. 

Grandier, un prêtre qui dérange

Urbain Grandier est un grand et bel homme, vif et intelligent. Il captive son auditoire lorsqu’il monte en chaire, mais on lui reproche son libertinage et, très précisément, son goût pour ses paroissiennes. L’affaire, restée jusque là religieuse, devient peu à peu politique. L’homme n’est jamais entré dans le couvent des femmes : mais la ville entière parle de lui, les ursulines le savent et se mettent à rêver de lui. Les bourgeois de Loudun, eux, critiquent sa hauteur et son extrême ambition. Les capucins, eux aussi installés à Loudun, profitent de la mise en cause de Grandier pour dénoncer en lui l’auteur d’un violent pamphlet contre Richelieu. Or, le baron de Laubardemont, commissaire du minisitre-cardinal, arrive dans la ville en septembre 1633, pour une mission sans rapport avec l’affaire. Sur place, il n’entend parler que des crises incessantes des religieuses, des exorcistes qui se succèdent et des présomptions contre le curé de Saint-Pierre. De retour à Paris, il se fait attribuer le dossier. Le 8 décembre, il est de retour à Loudun avec les pleins pouvoirs, chargé par Richelieu d’instruire le procès de Grandier.

Un procès exemplaire

Le lendemain de son arrivée, Laubardemont fait arrêter Grandier. Il perquisitionne chez le prêtre sans rien y trouver de compromettant et, durant le mois de janvier 1634, il recueille dépositions et témoignages. Du 4 au 11 février, il interroge Grandier. Le prêtre nie les accusations de sorcellerie puis refuse de répondre aux questions de Laubardemont. Dans leur couvent, soumises depuis plus d’un an à des exorcismes réguliers, les possédées ne sont toujours pas délivrées. On vient les voir se contorsionner, hurler le nom de leur démon et injurier les prêtres. Laubardemont décide de les séparer pour examiner chaque cas : cela n’empêche pas le public de venir assister, en foule, aux innombrables exorcismes. Les médecins, conviés par Laubardemont à obserer les possédées, rendent bientôt leur conclusion : « Toutes lesquelles choses nous jugeons surpasser absolument les forces et les moyens de la nature… ». L’affaire est entendue : les religieuses sont victimes du surnaturel. Le procès s’ouvre le 8 juillet 1634. Douze juges ont été désignés, ils viennent de petits tribunaux de la région. Ils lisent les comptes rendus d’instruction de Laubardemont, interrogent les possédées et cherchent sur Grandier des « preuves extraordinaires ». Une cicatrice au pouce désigne ainsi l’endroit, ancienne blessure qu’il se serait infligée pour signer de son sang un pacte avec le diable. L’insensibilité d’une épaule devient la preuve que le Malin s’est emparé de cette partie de son corps et la fait échapper aux lois de la nature.

Preuves sont considérées comme décisives.

Le 18 août, à 5 heures du matin, les juges prononcent la sentence. Deux heures plus tard, Laubaremont vient chercher Grandier dans sa prison. Il est soumis à la question, c’est-à-dire torturé, puis, dans l’après-midi, amené sur la place du Marché où l’attend son bûcher. L’hystérie de quelques nonnes coûte la vie à un homme coupable d’avoir été l’objet de leurs fantasmes. Les possédées sont devenues une attraction que l’on vient voir de loin : les crises, toujours spectaculaires, continuent plusieurs années après la mort de Grandier, jusqu’au jour où la plus virulente des possédées, Jeanne des Anges, change de personnage et devient une visionnaire habitée par Dieu.

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Notre-Dame de Fatima


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Pour faire connaître son message, la Vierge aurait choisi un petit bourg retiré, loin de l'agitation des grandes villes : Fatima, au Portugal, où Elle apparut sept fois à 3 petits enfants : Jacinthe, François et Lucie.
Fatima, paroisse rurale de 2500 âmes en 1917, situé à 130 km au nord de Lisbonne, dans le district (département) de Santarem. Elle appartient au diocèse de Leiria, dans la Basse-Beira. Elle est formée d'une quarantaine de hameaux, perdus dans les replis d'un plateau, rattaché au massif montagneux appelé Serra de Aire. Son nom était pour ainsi dire ignoré de tous — même des Portugais. À huit cents mètres au sud du village, de chaque côté d'une route tortueuse, balayée par les vents, grossièrement pavée, et tout juste assez large pour laisser passer deux charrettes à bœufs, se trouve le hameau d'Aljustrel. Les habitants sont des paysans rudes et laborieux, constamment occupés aux travaux des champs, sur ce sol ingrat. Les maisons sont petites, sans étages, couvertes de tuiles. La facade, d'ordinaire blanchie à la chaux, est coupée de deux petites fenêtres et d'une porte étroite à laquelle on accède du chemin par deux ou trois marches de pierres. Si nous pénétrions, nous trouverions partout le même mobilier rustique, solide certes, mais qui nous paraîtrait bien insuffisant. Toutefois, sur les murs, témoignant des sentiments profondément religieux des habitants, nous verrions toujours le saint Crucifix et une profusion d'images pieuses. A côté de la maison, et la prolongeant, la bergerie et les communs. Derrière, l'enclos, comprenant l'aire et le jardin où, parmi les arbres fruitiers, dominent les figuiers. Dans le coin le plus ombragé, le « puis ». Faute d'eau de source, ce n'est qu'une citerne creusé dans le roc ; mais l'eau des pluies s'y maintient très fraîche et très agréable à boire.  La petite Lucie avait 10 ans au moment des faits. Ses parents, Antonio et Maria dos Santos, vivaient de la terre et eurent six enfants : Maria, Théresa, Manuel (le seul garçon de la famille), Gloria, Carolina, et enfin Lucie, née le 28 mars 1907. Elle fut baptisée le 30. Ils habitaient une modeste maison prés du hameau d'Aljustrel, proche de la ville de Fatima. L'aïeul du père de Lucie était originaire de la paroisse de Santa Catarina et s'installa à Aljustrel après son mariage. A cette époque là, dans les petits villages, chaque famille avait son sobriquet en second nom, souvent pour les distinguer des voisins portant le même patronyme. Ces sobriquets étaient même plus usités que les véritables noms. Les gens du hameau se mirent donc à donner le sobriquet de « La Courge » à la famille Marto, parce qu'elle venait d'un pays où les courges viennent très bien. Le père de Lucie garda affectueusement ce sobriquet. Celui-ci, ne fréquentait guère l'église mais n'avait pas de mauvais sentiments . Il buvait assez, mais n'était pas un alcoolique, et son insouciance à bien cultiver ses terres posa quelques problèmes au sein de la famille. Ce fut donc son épouse Maria, dite « La Perulheira » parce qu'elle venait du hameau portant ce nom, qui s'occupait de l'éducation des enfants avec beaucoup de talent. Très appréciée de tous, elle apprenait aux jeunes filles du bourg à tisser et à coudre. Très souvent aussi, les voisines, pendant leurs travaux aux champs, lui confiaient la garde de leurs enfants. Femme au grand cœur, elle s'occupait également des malades.  La famille Marto vivait depuis fort longtemps au village et fort estimée de tous. Olimpia, mère de François et de Jacinthe, était la sœur de Antonio dos Santos. Elle est décédée en avril 1956. Mariée pour la première fois en 1888, elle eut deux fils : Antonio et Manuel ; puis, devenue veuve après sept ans de mariage, elle épousa en 1897 en secondes noces Manuel Pedro Marto (né en 1873), la famille compta sept autres enfants : José, Jean, Florida, Thérese, François (né le 11 juin 1908, et baptisé le 20) et Jacinthe (née le 10 mars 1910, et baptisée le 19) ; elle est venue au monde sept mois après la proclamation de la République au Portugal  et après un autre « compte » de 7 — sept années — Notre-Dame est apparue à Fatima. Très catholiques, ils vivaient eux aussi très modestement de leur travail dans les champs et étaient très respectés de tous car c'était un couple extrêmement uni, humble, loyal et vertueux. « Ti Marto », comme on l'appelait dans le hameau, avait été mobilisé pour faire la guerre contre le Mozambique, il avait alors 25 ans. Militaire à Leiria au 6ème Régiment de Chasseurs, il partit donc pour l'Afrique, sur le bateau qui s'appelait « Embate ». Il y avait sur le navire un chapelain qui célébrait la Sainte Messe, sauf quand la mer était mauvaise. Le Dimanche, tous les soldats allaient à la Messe, et, de même, lorsqu'ils avaient débarqué au Mozambique. Après quatorze mois de mobilisation, il revint chez lui, au Portugal, où il se maria. Ce saint homme rendit l'âme à Dieu en février 1957.
 

Héroïcité et spiritualité des petits voyants 

La petite Jacinthe avait un caractère doux et tendre. Elle n'avait que 7 ans au moment de la première apparition. Son frère François, deux ans de plus qu'elle, avait le même caractère que son père : humble et doux. Dès la première apparition de la sainte Vierge, les trois petits voyants surent s'imposer des sacrifices héroïques. Toute mortification leur paraissait légère. Ils en vinrent au point de porter une rude corde autour de la taille. Les vertus cachées des petits bergers captivaient les âmes simples qui venaient leur confier leurs détresses et se recommander à leurs prières. L'école à Fatima étant proche de l'église, les petits voyants profitaient de l'entrée et de la sortie des classes pour aller rendre visite à Notre Seigneur et passer de longues heures auprès du tabernacle. Jacinthe et François surtout, à qui la Vierge avait promis de venir les chercher bientôt pour les emmener au Ciel, et qui se jugeaient, pour cela, facilement dispensés de fréquenter les classes, se retiraient ainsi souvent, pour parler, seul à seul, avec « Jésus caché », mais les autres s’apercevaient qu’ils étaient à l’église et se présentaient pour leur parler et se faire recommander à Notre-Dame, chose que les pastoureaux s’efforçaient de se rappeler le mieux qu’ils pouvaient. Et ce n'était pas seulement à l'Eglise qu'on s'adressait aux enfants : « Un jour, raconta Lucie, nous rencontrâmes une pauvre femme, qui, en pleurant, vint s'agenouiller devant Jacinthe, pour lui demander d'obtenir de Notre-Dame la guérison d'une terrible maladie. Jacinthe, en voyant cette femme à genoux devant elle, en fut peinée, et saisit ses mains tremblantes pour la relever. Voyant qu'elle n'y parvenait pas, elle s'agenouilla aussi, et récita avec elle trois « Ave Maria ». Ensuite elle lui demanda de se relever, et lui dit que Notre-Dame la guérirait. Elle ne manqua pas de prier tous les jours pour cette pauvre femme, jusqu'à ce que, celle-ci, au bout d'un certain temps, revint remercier Notre-Dame de sa guérison. Une autre fois, se présenta un soldat qui pleurait comme un enfant. Il avait reçu l'ordre de partir sur le front, laissant sa femme malade au lit, avec trois enfants. Il demandait la guérison de sa femme ou la révocation de l'ordre du départ. Jacinthe l'invita à dire le chapelet et lui dit : "Ne pleurez pas ! Notre-Dame est si bonne !... Certainement elle vous fera la grâce que vous demandez". Elle n'oublia pas le soldat dans ses prières : à la fin du chapelet, elle disait toujours un « Ave Maria » pour lui. Au bout de quelques mois, il reparut, avec sa femme et ses enfants pour remercier Notre-Dame des deux grâces qu'il avait obtenues. A cause d'une très forte fièvre qui lui était arrivé la veille du départ, il avait été libéré du service militaire, et sa femme avait été guérie par Notre-Dame. »

Lucie rapporte encore que le fils d'une ses tantes avait quitté la maison paternelle depuis longtemps et personne ne savait ce qu'il était devenu. De passage à Fatima, n'ayant pas trouvée Lucie, elle demanda à Jacinthe de prier pour son fils. Au bout de quelques jours, le fils reparut à la maison, demanda pardon à ses parents et raconta qu'après maintes aventures malheureuses, il tomba à genoux, se mit à prier, et vit Jacinthe qui lui prit la main, le conduisant à la route qui va de Alqueidao à Reguengo, et lui fit signe de continuer par là. Il affirmait avoir vu Jacinthe et l'avoir parfaitement reconnue. Interrogéé, la fillette répondit qu'elle ne savait même pas où se trouvait cette route où le jeune homme s'était perdu. « J'ai seulement prié beaucoup Notre-Dame pour lui, car j'avais du chagrin en pensant à la tante de Lucie ». Telle fut sa réponse. Comment donc cela avait-il pu se produire ? Dieu seul le sait. François et Lucie obtinrent eux aussi de Notre-Dame beaucoup de grâces en faveur de ceux qui se recommandaient à leurs prières. François et Jacinthe moururent très jeunes après bien des souffrances ; mais ces souffrances ils les offrirent du fond du cœur pour l’amour de Dieu, en réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie et pour les pécheurs. Lucie entra en religion et fut rappelée à Dieu le dimanche 13 février 2005 au carmel de Coïmbra, au Portugal.







Raspoutine


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Grigori Lefimovitch Raspoutine, naquit en 1869, dans un petit village de Sibèrie, qu'il quitta dès qu'il pu chausser des raquettes par dessus ses bottes, afin de se consacrer à l'errance, la méditation et la religion. Perfectionné dans ces disciplines, il acquiert assez vite, malgré un début de débauche prometteuse,la réputation de saint homme,  à laquelle s'ajoute un incontestable don de guérisseur. Dans l'ancienne Russie, moines et ermites de talent étant considérés comme des prophètes par le peuple, Raspoutine pense alors à quitter son pays natal pour s'en aller à St-Pétersbourg, où il ne doute pas de recevoir bon accueil à l'académie de théologie. L'évêque Hormogène et le grand prédicateur séduits par sa foi favorise avec joie son entrée dans la bonne société de la capitale. Dès lors, on commence à parler de lui à la fois, pour les miracles que représente ses guérison et les promesses de ses débauches en tous genres. A cette époque, à la cour du tsar Nicolas II, on vit un drame familial. Alexis, l'unique héritier du trône est atteint d'hémophilie, maladie encore incurable à l'époque. Les réputations conjointes du guérisseur arrivées aux oreilles de la tsarine Alexandra, attire son attention, et bien vite elle décide de faire entrer l'une d'elle dans son palais, celle ne concernant pas, naturellement, le goût marqué de l'homme pour les bordels huppés ou non, où se pratique le sado-masochimse et l'échangisme...

On sait de source sur que le personnage atténue à plusieurs reprises les souffrances du garçon, et lui stoppe des hémorragies  pouvant lui être fatales. En 1912 et 15, il le ranime d'états de faiblesse, normalement sans espoir. L'impératrice le vénère donc à l'égal d'un saint affirmé et le surnomme  "L'homme de Dieu", sauveur de son fils et par là même de toute la Russie. Chaque fois, qu'il se rend au chevet d'Alexis, une amélioration incontestable redonne espoir à sa famille, l'homme est un débauché, ivrogne de surcroît, un mystique inquiétant également, mais il est impossible malgré cela de ne voir là que des coincidences et la famille impériale, à commencer par le Tsar,  le compte au nombre de ses intimes. Pendant ce temps, entre deux visites au Palais, Grégori,  abuse cyniquement de ses admiratrices et solliciteuses, en les laissant compter sur lui pour garder jeunesse et beauté voir éternité ! En 1916, le président du conseil Sturmer et le ministre de l'intérieur Protopopov, deviennent à leur tour des assidus aux séances de spiritisme , c'est dire... Mais voici que la presse s'en mêle si bien que l'on se mets à potiner sur lui à la Douma, qui recommande la prudence  à Nicolas II, mais le tsar ne veut rien entendre.  Lorsque survint les premières grandes défaites militaires, lesquelles laissent le pays au ras des pâquerettes, le peuple commence à gronder, puis à chuchoter que l'influence de Raspoutine sur l'empereur, est responsable de la catastrophe. On dit aussi que Raspoutine s'est vendu à l'Allemagne !

En un rien de temps, il devient la bête à abattre pour l'entourage impérial et c'est le jeune prince Félix Ioussoopov, qui va s'en charger. Le 29 décembre, le petit faux jeton l'invite à prendre le thé après avoir pris soin d'empoisonner les petits fours avec de l'arsenic. Par Jupiter, la dose prévue pour tuer vingt personnes ne lui fait pas même battre un cil. On lui en ajoute encore  dans son verre de vodka, il en redemande un autre. Félix s'énerve, et s'emparant d'un pistolet, lui tire une balle à bout portant. Raspoutine chancelle, tombe, mais le médecin jusqu'ici planqué derrière une plante verte après examen le trouve tout à fait vivant : Vivant et mécontent comme tout puisqu'il saisit le prince au collet et commence à l'étrangler. Il faudra quatre autre balles et divers coups de matraque pour avoir raison de cette force de la nature. On l'entortille ensuite dans un drap et s'en va le jeter dans la Neva. Lorsque l'on découvre son cadavre, l'on s'aperçevra qu'il vivait encore à l'instant de son plongeon et que la mort est survenue par noyade.

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Avicenne
 

Avicenne, de son nom complet Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina, est né au mois d’août 980 à Afshéna, près de Boukhara, à l'est de la Perse (Transoxiane, c'est à dire en actuel Ouzbékistan). Son père était musulman chiite et sa mère probablement d'origine juive — il existe une controverse à ce sujet. Il semble qu'il fut précoce dans son intérêt pour les sciences naturelles et la médecine, qu'à 14 ans, il étudie seul. Il retient de mémoire l'intégralité du Coran. Il étudia à Boukhara, embrassa toutes les sciences, et s'adonna surtout à la médecine. Il est influencé par un traité d'al-Farabi, qui lui permet de surmonter les difficultés qu'il rencontre dans l'étude de la Métaphysique d’Aristote. Cette précocité dans les études se double d'une précocité dans la carrière : à 16 ans déjà, il dirigeait des médecins célèbres.


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Tout alors s'enchaîne : ayant guéri le prince samanide de Boukhara, Nouh ibn Mansour, d’une grave maladie, il est autorisé à consulter la vaste bibliothèque du palais. Son appétit de connaissance aidant, il aurait possédé à 18 ans toutes les sciences connues. Après la mort du prince et celle de son père, qui le contraignent à gagner sa vie, commence sa vie itinérante. Il voyage d'abord dans le Khârezm, principauté qui fut indépendante (de 994 à 1231) au sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun (Amou-daria), entre Boukhara et la mer Caspienne. À Djouzdjan, un puissant protecteur, Abu Muhammed Chirâzi, lui permet de donner des cours publics. Il commence à composer son œuvre majeure, le Qanûn (ou Canon) de médecine.

Il passe ensuite par le Khorassan, actuel nord-est de l'Iran, puis Rayy (alors Rhagès, proche de l’actuel Téhéran), enfin à Hamadan (à l'ouest de l'Iran moderne) où l'émir Shamsoddawleh le choisit comme ministre (vizir). Il s'impose alors un programme de travail harassant: le jour, il se consacre à la chose publique, la nuit à la science. En plus de vivre deux carrières, il travaille doublement: il mène de front la composition du Shifa et celle du Canon médical ; la tâche est alors si écrasante qu'il doit se faire aider : deux disciples se partagent la relecture des feuillets des deux ouvrages, dont le fidèle Al-Juzjani, secrétaire et biographe.

La mort du prince Shamsoddawleh, et le début du règne de son fils, cristallisent les ambitions et les rancœurs : victime d'intrigues politiques, Avicenne connaît la prison. Déguisé en derviche, il réussit à s'évader, et s'enfuit à Ispahan, auprès de l'émir bouyide Alaoddawleh. Ces bouleversements n'entament pas sa boulimie de travail.

Il jouit d'une telle réputation, que plusieurs princes de l'Asie l'appelèrent à leur cour : le roi de Perse l'employa à la fois comme vizir et comme médecin. Il cultiva aussi avec succès la philosophie, et fut un des premiers à étudier et à faire connaître Aristote. Il composa d'après ce philosophe des traités de logique et de métaphysique, où il se montre souvent penseur original.

Lors d'une expédition dont il faisait partie, de l'émir Alaoddawleh contre Hamadan, Avicenne est frappé par une crise intestinale grave, dont il souffrait depuis longtemps, et contractée, dit-on, à la suite d'excès de travail et de plaisir. Avicenne tenta de se soigner de lui-même, mais son remède lui fut fatal. Il mourut à l’âge, toujours précoce, de cinquante-sept ans au mois d'août 1037 (428 de l’hégire) après avoir mené une vie fort agitée et pleine de vicissitudes, épuisé à la fois par l'excès du travail et de la débauche.

La confession de la mère d'Avicenne n'est connue que par des sources secondaires. Si l'on peut supposer en première approche qu'elle est musulmane, certaines sources indiquent qu'elle était de confession juive : c'est le cas notamment dans Avicenne de Gilbert Sinoué. Si cette question a pu avoir peu d'impact sur la portée des travaux du savant qu'était Avicenne, elle pourrait néanmoins avoir eu une influence sur l'éducation qu'il aurait pu recevoir. Le sultan Mahmûd de Ghaznî aurait répandu cette information afin de « calomnier » le philosophe.

Avicenne, fin lettré, fut le traducteur des œuvres d’Hippocrate et de Galien, et porta un soin particulier à l'étude d'Aristote. Il s'inscrit dans un mouvement général qui vit les philosophes de culture islamique découvrir la culture grecque et la faire redécouvrir ultérieurement à l'occident.

Pour ce qui est, en revanche, des influences contemporaines, l'affaire est moins entendue. Avicenne était proche du chiisme ismaélien, le courant auquel appartenaient son père et son frère; d'ailleurs son autobiographie rapporte leurs efforts pour entraîner son adhésion à la dawat ismaélienne. Toutefois, le couvert que lui apporte les princes de Hamadan et d’Ispahan, chiites duodécimains, laisse à penser qu'il se serait rallié à cette obédience. Aujourd'hui, il serait fortement dénoncé par les wahabbites et les salafistes, nombreux parmi les musulmans sunnites.

Cette controverse est moins futile qu'il n'y parait. L'ismaélisme comprend d'importantes personnalités, telles que Abu Yaqoub Sejestani (Xe siècle), Abu Hatim al Razi (mort en 933), Hamid Kermani (vers 1017), ou Nasir e Khosraw (entre 1072 et 1077) dont le travail à fortement influencé la pensée dans l'Islam. Ainsi, la théorie des Dix Intelligences (voir plus bas), amorcée chez al-Farabi apparaît chez Hamid Kermani avant qu'Avicenne ne se l'approprie.

Le succès que rencontra son Canon fut tel que les travaux faits avant lui par Rhazès (850 - 926), Haly-Abbas (930 - 994) et Abu Al-Qasim (936 - 1013) ou même après, par Ibn-Al-Nafis (1210 - 1288), furent éclipsés. Les croisés, d'ailleurs, ne s'y trompèrent pas : du XIIe au XVIIe siècle, Le Canon de la Médecine, qu'il ramenèrent du Moyen-Orient, servit de fondement à la médecine pour les praticiens et à l'enseignement de celle-ci.

Tour à tour traduit, en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187, imprimé, en hébreu à Milan en 1473, puis à Venise en 1527 et à Rome en 1593, le Canon n'est contesté que tard, à la Renaissance : Léonard de Vinci en rejette l'anatomie et paracelse le brûle. Mais au delà, c'est le réveil de la science européenne qui sonne son obsolescence (par exemple la description de la circulation sanguine par William Harvey en 1628).

Jusqu’en 1909 un cours de la médecine d'Avicenne fut donné à Bruxelles.

Avicenne brille dans les domaines de l'ophtalmologie, de la gynéco-obstétrique et de la psychologie. Il excelle dans la description des symptômes, décrivant toutes les maladies répertoriées à l'époque, y compris celles relevant de la psychiatrie.











Aleister Crowley


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Edward Alexander Crowley
(12 octobre 1875 à Royal Leamington Spa dans le Warwickshire – 1er décembre 1947 à Hastings),
dit Aleister Crowley, et également connu comme Frater Perdurabo
et The Great Beast 666 (La Bête) est un écrivain et occultiste britannique.

Fils d'une riche famille protestante fondamentaliste, il abjura la foi chrétienne à l'adolescence,
après la mort de son père. À Cambridge, il changea son prénom d'Edward en Aleister et commença
à s'intéresser à l'occultisme. Initié au sein de la Golden Dawn, il s'en détacha rapidement
pour poursuivre sa propre voie ésotérique, basée sur une « magie sexuelle » sans tabou.
Il dilapida sa fortune aux cours de ses recherches qui le menèrent partout dans le monde.

Il devint rapidement très controversé, tant pour ses mœurs sexuelles que pour ses idées occultes, mais aussi pour ses idées politiques. Germanophile, il devint indésirable en Grande-Bretagne avec la Première Guerre mondiale. Il fut chassé de Sicile où il s'était installé, après divers scandales. Il continua ses errances. Il mourut d'une crise cardiaque liée à une bronchite chronique due à sa forte consommation de drogues. Il fut incinéré à Brighton et ses cendres auraient été perdues.

Aleister Crowley, joueur d'échecs, alpiniste, poète, peintre, astrologue, adepte des drogues, etc., est surtout connu pour ses écrits sur l'occultisme et particulièrement pour le Livre de la Loi, le livre sacré de Thelema. Crowley était également membre influent de plusieurs autres organisations occultes : l'A.'.A.'. et l'Ordo Templi Orientis. Concernant cette dernière organisation, il participa même à la réécriture complète de ses rituels en fonction de la Loi de Thelema.


JEUNESSE ET EDUCATION

Edward Crowley était le fils unique (sa sœur cadette mourut en bas âge) d'un riche brasseur à la retraite, Edward Crowley, et de son épouse Emily Bertha Bishop. La fortune familiale provenait des brasseries Crowley's Ales. Il vécut ses premières années dans le confort matériel. Il développa aussi très tôt un complexe de supériorité intellectuelle et spirituelle.

Par ailleurs, la famille était membre du groupe religieux protestant fondamentaliste des Frères de Plymouth. Après le décès de son père, Edward Crowley rejeta son héritage religieux. Sa mère commença à lui donner alors le surnom qu'il s'appropria ensuite : « The Beast », en référence à « La Grande Bête 666 » de l’Apocalypse de Saint-Jean. Il fut confié à la garde de son oncle maternel Tom Bond Bishop, d'apparence philanthrope mais cruel avec son neveu. Son oncle est un prêcheur fanatique et il oblige Edward Crowley à apprendre la Bible par cœur.

Edward Crowley suivit les cours d'abord du Malvern College (1891-1892) puis de la Tonbridge School (1892). Il ne s'y sentit jamais à l'aise. En 1895, il entra au Trinity College (Cambridge) où il commença à étudier les sciences naturelles. Il était cependant plus doué dans des disciplines annexes : échecs et alpinisme. Il semblerait que ce fut alors que, intéressé par la poésie, il décida de changer de nom et, s'inspirant du poème « Alastor, or, The Spirit of Solitude » de Shelley, il ait décidé d'adopter le prénom « Aleister », réinterprétation gaélique d'Alastor, pour s'inscrire dans la vogue du renouveau celtique que connaissait à cette époque la Grande-Bretagne.

Ce fut aussi alors qu'il était étudiant qu'il hérita de la fortune paternelle et qu'il commença à la dilapider. Il fit ainsi éditer dès 1898 une édition de luxe de ses propres poèmes Aceldama, alors marqués par l'influence de Gerald Kelly (en). Le poème « White Stains » révélait déjà ses penchants homosexuels. Son premier amant fut d'ailleurs alors l'acteur transformiste Jerome Pollitt. La relation, empreinte de méfiance des deux côtés, se termina en 1898.

Aleister Crowley quitta Cambridge sans avoir obtenu de diplôme.

 
DECOUVERTE DE L'OCCULTISME

En 1897, une vision lui fit réaliser que toutes les œuvres humaines, hormis la magie, étaient éphémères. Il décida alors de se consacrer à l'étude des textes ésotériques. Il chercha aussi un magicien qui pourrait l'initier. Il fut admis en novembre 1898 au sein de la Golden Dawn, une société quasi-secrète d'étude et d'enseignement des sciences occultes qui avait été fondée dix ans plus tôt. Il y adopta le nom secret de Perdurabo (« J'endurerai ») qui devait lui servir pour ses travaux ésotériques; Samuel Liddell MacGregor Mathers le remarqua alors, au grand dam d'un autre membre de la Golden Dawn, William Butler Yeats qui le considéra très vite comme un fou.

MacGregor Mathers avait mis au point un rituel destiné à invoquer son propre ange gardien. Aleister Crowley décida de tenter l'expérience. Dans ce but, il s'enferma dans la résidence qu'il avait acquise au bord du Loch Ness en Écosse, Boleskine House.

Il semblerait qu'il ait été déçu par les dissensions au sein de la Golden Dawn. Par ailleurs, sa vie sexuelle choquait une grande partie des membres de la société qui s'opposèrent de plus en plus au soutien que lui apportait MacGregor Mathers. Crowley s'éloigna peu à peu de la Golden Dawn. Crowley s'intéressa aussi aux travaux de John Dee et de son médium Edward Kelley (dont il était persuadé qu'il était la réincarnation). Il décida de franchir seul les diverses étapes initiatiques que proposait la Golden Dawn. Dans ce but, il s'initia à l'Hatha yoga et partit en voyage en Asie.

MacGregor Mathers et son ami et associé Allan Bennett l'introduisirent à la pensée et aux pratiques du bouddhisme.

Crowley se passionna aussi bien pour les traditions ésotériques occidentales qu'orientales, comme le bouddhisme, le taoïsme mais surtout le yoga. Il revendiqua d'ailleurs être l'un des premiers occidentaux à recevoir un enseignement complet dans cette discipline, par un des plus grands yogis de cette époque. Il séjourna souvent en Orient et en Asie, et traversa la Chine à pied en essayant de rencontrer un Maître taoïste, sans succès.


 VOYAGES

Aleister Crowley profita de sa fortune pour parcourir le monde. En 1900, il était au Mexique où il rencontra l'alpiniste chevronné Oscar Eckenstein. Ce dernier l'aida à se perfectionner en alpinisme sur les sommets mexicains. Il l'initia aussi aux méthodes de concentration et de visualisation. Ensemble, en 1902, ils entreprirent la première tentative d'ascension du K2, la deuxième plus haute montagne du monde, située à la frontière entre la Chine et le Pakistan[1]. Après plus d'un mois passé sur place, la tentative fut un échec. Les Sherpas gardèrent de lui le souvenir d'un Occidental humain, qui les considérait comme ses égaux.

En 1903, il épousa Rose Edith Skerrett, la sœur de Gerald Kelly, qui était veuve. Ensemble, ils allèrent en voyage de noces en Égypte. Au Caire, en avril 1904, Rose entra en transe et annonça à Aleister Crowley qu'il devait se préparer à recevoir une communication surnaturelle (cf. infra). L'année suivante, Rose accoucha à Boleskine House d'une fille. Cependant, en mai 1905, Crowley était reparti pour une nouvelle expédition himalayenne. Elle se termina en désastre. Il blâma ses compagnons qu'il rendit responsable de leur propre mort. Il exigea alors que sa femme et sa fille le rejoignissent en Inde. Ils durent rapidement fuir le pays quand la police vint enquêter sur un incident au cours duquel Crowley tua deux agresseurs. Ils se réfugièrent en Chine d'où il renvoya son épouse et sa fille afin de partir à la recherche d'une ancienne maîtresse. De retour en Grande-Bretagne, il apprit la mort de sa fille, d'une fièvre, en Birmanie. Il en rendit Rose responsable. Le couple eut encore deux filles avant de divorcer. Crowley disait qu'il avait fait en sorte que ses adultères fussent connus afin qu'il ait les torts lors de la procédure.



LE DESERT ALGERIEN

Après avoir un temps hésité et douté de la réalité de la communication reçue au Caire en 1904, Aleister Crowley finit par accepter de publier le Livre de la Loi en 1909, tandis qu'il renouait avec son travail ésotérique et occulte. Il publia aussi son Liber 777 qui révélait les clés interprétatives du tarot selon la Golden Dawn. Il se rendit dans le désert algérien en compagnie de Victor Benjamin Neuburg (en) (qui avait dansé dans la représentation des Mystères d'Éleusis montée par Crowley) avec qui il mit au point son système de « magie sexuelle » qu'il appela ensuite « Magick ».

Il fonda à la même époque son propre ordre ésotérique, inspiré de la Golden Dawn, l'A.'.A.'.. Il se rapprocha de l'Ordo Templi Orientis de Theodor Reuss (en), une société ésotérique allemande qui pratiquait sa propre « magie sexuelle ». Aleister Crowley devint le maître de la branche britannique de cet ordre.



FIN DE VIE

Proche de l'Allemagne, Crowley préféra s'exiler aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale. Cependant, ses écrits pro-allemands lui valurent une antipathie de plus en plus forte dans son pays. Il avait aussi alors totalement dilapidé son héritage et il semble qu'il vivait de subsides que lui versaient l'Ordo Templi Orienti. Il continua à perfectionner ses rituels de « magie sexuelle ».

  Thelema, CefalùEn 1920, Aleister Crowley s'installa à Cefalù en Sicile. Il y loua une ferme qu'il rebaptisa Thelema. Il y accueillit de nombreux disciples à qui il offrait une formation en vue de l'avènement de la nouvelle ère. Cependant, en 1923, l'un d'entre eux, Raoul Loveday, mourut. Crowley fut alors chassé d'Italie par le gouvernement de Mussolini tandis que la veuve de Loveday portait plainte contre lui. Ce fut alors que le journal britannique John Bull le surnomma « the wickedest man in the world » (« l'homme le plus pervers du monde »). Il continua à faire régulièrement parler de lui à cause de son attitude provocante. Il s'adonna à l'héroïne, dont la consommation lui inspira quelques écrits relatant les effets de la drogue en temps réel, et mena une vie sexuelle assez dissolue pour l'époque.

Theodor Reuss ayant quitté la tête de l'Ordo Templi Orienti, Crowley prit sa succession à la conférence de Weida et continua donc à former des disciples parmi lesquels se trouvaient Karl Germer (en), Gerald Yorke (en) ou Israel Regardie. En 1929 à Berlin, il épousa une Nicaraguayenne Maria Teresa Ferrari de Miramar. Le mariage ne dura pas.

Il revint au Royaume-Uni dans les années 1930 et s'y fit remarquer par les divers procès qu'il intenta, dans le but principal de toucher de l'argent via les dommages. Il poursuivit un libraire qui avait annoncé à tort la sortie d'un de ses livres (The Diary of a Drug Fiend). Il porta plainte contre l'éditeur du livre de Nina Hamnett Laughing Torso où elle laissait entendre qu'il avait eu recours à la magie noire à Thelema. Ses propres amis refusèrent de témoigner en sa faveur. De plus, les récits de ses pratiques sexuelles et magiques jouèrent en sa défaveur. Il perdit ses deux procès et fut condamné à payer aussi les frais de justice alors qu'il était déjà ruiné.

En 1936, il tomba amoureux de Greta Sequeira, une anthroposophe qui préféra épouser un entrepreneur de Dundee. Crowley en aurait eu le cœur brisé. Cependant, par Greta Sequeira, il rencontra Frieda Harris (en) (qui devait être son exécutrice testamentaire). Ensemble, ils conçurent un tarot (en) qu'elle illustra de ses aquarelles en 1942. Ce tarot divinatoire mélangeait diverses influences : magie occidentale, Golden Dawn, gnose, bouddhisme tantrique, chimie et freudisme. Crowley affirmait que ce tarot était la poursuite du travail ésotérique d'Éliphas Lévi, dont il disait être la réincarnation (Lévy était mort l'année de sa naissance). Son Book of Thot de 1944 est un commentaire des arcanes de ce jeu.

Dans ses dernières années, Aleister Crowley fit la connaissance de John Symonds (en) à qui il demanda de travailler à sa biographie à partir de ses notes. Le dernier disciple de Crowley fut Kenneth Grant. Les deux hommes furent ses exécuteurs testamentaires pour l'aspect littéraire. Ils travaillèrent ensemble à la biographie/autobiographie de Crowley. L'ouvrage est intitulé Autohagiography.

Installé dans une résidence hôtelière d'Hastings, il mourut le 1er décembre 1947 d'une crise cardiaque liée à une bronchite chronique due à sa forte consommation de drogues. Il était ruiné (sa « fortune » au décès est estimée à 18 £ 6 d. Il fut incinéré à Brighton et ses cendres auraient été perdues.

 



 

PETIT LEXIQUE MÉGALITHIQUE

Le menhir est un terme breton qui signifie pierre dressée : elle est érigée seule, en alignement ou en cercle.

Le dolmen est aussi un terme breton qui signifie table de pierre : il s’agit d’une tombe constituée de pierres debout et de dalles formant une allée couverte ou un tumulus.

Une allée couverte est constituée d’une double rangée de pierres dressées recouvertes de dalles.

Le tumulus est une tombe recouverte de terre, formant un monticule.

Le cairn est un terme irlandais signifiant tas de pierre : il s’agit d’une chambre funéraire ouverte et composée de plusieurs dolmens. Terme aussi utilisé pour définir les amas de pierre tel que sur la photo.



Megalithes

 

 

 

 


 

 

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