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Le blog poétique de LUOBER
Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.
Le 2022-01-24
La fille sauvage aux yeux d'émeraude
Des mystères de la forêt s'accommode
Elle flâne parmi les chênes et les ormes
Et s'éloigne du monde des hommes
Là, parmi tous les petits êtres enchantés
Dans son élément, elle est dans le vrai
Le 2022-01-10
Tout ce qui m’entraîne, jour après jour
L’appel des sirènes qui nous rendra sourd
Le vent dans la plaine et tous ses murmures
Libère nos chaînes, guéri nos blessures
Et derrière la haine que porte certains
Il y a toute la peine de nos lendemains
Vois ce qui m’entraîne et tiens-moi la main
Libère nos chaînes, ouvre le chemin
Tout ce qui m’entraîne et me rend plus fort
Même si mon cœur saigne, et fait des efforts
Tout ce que l’on traîne, comme coup du sort
Même si on se démène, dans nos corps à corps
Tout ce qui m’entraîne, un nouvel amour
Le seul oxygène après lequel on court
Le temps qui s’égrène vers notre futur
Un peu schizophrène, nous portons armures
Le 2021-11-18
Juste à la lisière de la grande forêt
Une cabane en rondins est posée
Ici, on est loin de tout, on pourrait se sentir isolé
Mais, pas plus que le reste du monde, désormais
Seul les prés restent verts aux abords de la saison hiémale
Quand la nature prend ses couleurs fauves et automnales
Au sol tombé, l'épais tapis végétal brunit doucement
Comme les troncs des arbres, ces vieux revenants
Le jaune, le beige, l'orange, le brun et l'ambre
Sont les couleurs qu'on voit depuis la chambre
Sur le mince ruisseau qui coule juste à côté
De frêles esquifs se sont délicatement posés
Tels de bien fragiles vaisseaux végétaux
Les feuilles se laissent emporter au gré de l'eau
Ici, la barque du temps passé glisse très lentement
Et, avec elle, la nostalgie dans le murmure du vent
Le 2021-11-08
Arrivée un jour de nulle part, à présent y retournant
Jolie boule de poil parmi nous depuis près de dix ans
Tu avais élu domicile dans notre bien modeste logis
Avec un petit jardin, fais tien, et qui t'aura suffit
Un nom, tu n'en avais pas, tu fus "Mounette" pour moi
Depuis mon enfance, tu ne fus que mon troisième chat
Chaque fois triste à vos départs sur la barque de Râ
Et moi jurant pourtant que l'on ne m'y reprendrai pas
Mais, la Source sait bien ce qu'elle pousse vers nous
Pour apaiser nos vies, créer de l'harmonie et du doux
Voilà quelques jours sans toi et tu nous manques déjà
Comme ces marques d'attentions que l'on avait pour toi
Se lever à pas d'heure pour te faire sortir ou entrer
Te massant longuement le ventre, caresse que tu adorais
Ces câlins réclamés seulement quand tu le souhaitais
Les boudant lorsque sans ton accord, on les exigeait
Restant longtemps sans bouger avec toi sur les genoux
Griffes arrimées pour tenir la position jusqu'au bout
Ton si doux miaulement d'insistance pour avoir la pâté
Quand, esclaves complices, tu nous sommais d'accélérer
Tes jours et tes nuits passés, enroulée au pied du lit
On entend souvent dire que les chats auraient neuf vies
Tu en as passé une presque entière avec nous, par ici
Partageant aussi tous tes mystères et toute ta magie
Telle Bastet, tête de chat sur un corps de femme
Tu accompagnes parfois les longs voyages de mon âme
Ton souvenir hantera mes rêves en ton félin paradis
Merci de nous avoir choisis, même si tu es repartie
Le 2021-10-19
Je ne ferai jamais le tour de ce monde
Ni le tour de moi, même si on me sonde
Tous ces pays de cocagne que je ne verrai pas
Et que j'ai pourtant vu dans mes rêves cent fois
Voyageurs incomplets
On ne fait que passer
J'ai eu la vie comme meilleur professeur du monde
Et bien plus encore de savoir que cette Terre est ronde
Il m'en aura fallu des révolutions pour comprendre
Chuter et me relever plusieurs fois pour apprendre
Elèves imparfaits
On ne fait que passer
J'ai échoué là où d'autres ont réussi et vice-versa
Regarde là-bas à l'horizon le temps qui s'en va
Et même si le verre devant moi est à moitié plein
Sache que j'ai quand même bu l'autre partie du vin
Au moins, as-tu aimé ?
Car on ne fait que passer
Sur le chemin des regrets, on se perd avant de se retrouver
Et pour laisser derrière nous le passé, on met tant d'années
On ne refait pas le chemin à l'envers, laisse donc passer l'hiver
Vois le papillon à peine né au repas de la vie, il en est au dessert
Le présent est vérité
On ne fait que passer
Soit le présent, soit l'été, respire le parfum enivrant des genêts
Et cours, cours dans la forêt, perds-toi dans les bois enchantés
Car même si l'amour s'en est allé, la Mort saura bien te retrouver
Dans l'océan des mots, tu es la goutte faisant déborder la phrase :
"On ne fait que passer"
Le 2021-10-03
Si je retire le "i" d'aime
Alors apparaît notre âme
Aussi tranchante que la lumière
Sorte de papillon éphémère
A nos corps, cachette discrète
Si je rejoins le nid d'aigle
Je prends de la hauteur de vue
Je vois la Terre et le monde nu
En proie aux rapaces de la pire espèce
Prêts à fondre sur les moutons qui paissent
Oui, si je retire le "i" d'aime
Alors orphelin, il s'égare, et c'est du pareil au même
Car on le retrouve dans tant de mots galvaudés :
Liberté, égalité, Fraternité sonnant faux désormais
Ces rêves d'humanité, frappés du sceau d'éternité
Le 2021-08-23
Les pères ont pour les fils de tendres inquiétudes
Dès que du ventre des mères, ils quittent la quiétude
Nos enfants sont souvent ce que nous faison de mieux
Car aimer sans limite nous ouvre grand les cieux
La légende des hommes dit qu'ils doivent être forts
Ne pas montrer au monde, ni de coeur, ni de corps
La moindre fragilité, la moindre once de faiblesse
Pourtant nous aimons aussi dissiper des caresses
Lors de vos premiers pas, lors de vos premières fois
Nous avons mal lorsque vous tombez ou êtes maladroits
Et de nos expériences d'enfants bien mal grandis
On vous éclaire d'un phare ou d'une simple bougie
Les pères ont pour les fils des terreurs nocturnes
Quand on vous fait du mal ou qu'on vous importune
On voudrait vivre mille ans, vivre deux cents vies
Pour vous protéger sans relâche, consolider le nid
Mais le monde court si vite vers ce que sera demain
Que nous devons rester un jour tout au bord du chemin
Sans vous avoir tout dit, sans aucune vraie certitude
Car les pères ont pour les fils de tendres inquiétudes
Le 2021-07-14
S'il n'y avait pas autant de filets, j'aimerais être un dauphin
Partir là-bas dans la mer et nager au plus vite vers le lointain
S'il n'y avait pas autant de plastiques, j'aimerais être un dauphin
Et ne plus jamais entendre parler de virus, de crise, ni de vaccins
Mais dans mon bocal en forme de Terre, je ne tourne pas rond
Prisonnier du système, esclave de leurs choix, de leurs décisions
De tous ces calculs, ces divisions, j'aimerai demain me soustraire
N'ai-je le droit désormais que d'être un suiveur et de me taire ?
Mais, même dans l'océan, j'ingère des poissons au Mercure
Messager de ma proche disparition, j'avais pourtant fière allure
Avec ma nageoire caudale, mon aileron dorsal, je me croyais libre
Je me cache à l'eau car c'est assez, c'en est trop pour mon équilibre