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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Post-mortem

Le 2013-04-08


Du fond de ma tombe,  j'entends pleurer

Ceux qui d'entre vous, m'ont tant aimé.
Du fond de ma mort, pas d'ennemis jurés
qui vont, sur moi, venir cracher.
Tant de fous rires et d'amitiés
et de si grands moments partagés.

Un album photo,  que l'on ressort
pour se souvenir d'avant ma mort.
Des amis, des parents, tous rassemblés
lèvent un verre à la fin de ma santé.
Ne soyez pas tristes, gardez un peu de joie
et faites donc  comme si j'étais là.

  Post mortem,  quelques paroles comme un requiem
  Post mortem, devoir laisser tous ceux qu'on aime
  Post mortem, c'est la Camarde qui tient les rênes
  Post mortem,  reste des souvenirs que l'on égraine.

Et quand je me fondrai, à la poussière
que seront évanouies pensées et prières.
Et que le temps  aura oeuvré
Et que le monde  aura tourné.
S'il en reste un pour penser à moi
qu'il dise que j'étais quelqu'un de droit.

  Post mortem,  quelques paroles comme un requiem
  Post mortem, devoir laisser tous ceux qu'on aime
  Post mortem, c'est la Camarde qui tient les rênes
  Post mortem,  reste des souvenirs que l'on égraine.

 
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Lâcher prise

Le 2013-04-07


Parfois, je, tu, il faut savoir lâcher prise
et de notre vie, relâcher enfin l'emprise.
Repeindre les murs et toutes leurs assises
aux tristes couleurs de nos existences grises.

Souvent, nous, vous, ils nous vampirisent,
ces longs moments où l'on pressent le pire,
où notre raison, notre foi, malmenées, expirent
aux lueurs de l'aube que l'on entend rire.

S'envolent toujours nos belles espérances,
face à une certaine forme d'accoutumance
portée par la sclérose de notre clairvoyance
et le système qui contraint notre défiance.

Oui, je te le dis, désormais, il faut lâcher prise
De temps à autres, il faut débrancher la prise
nous reliant à cette infernale et grande machine,
qui produit, pétrit, détruit à la cadence des usines.

Apprends, peu à peu, pas à pas, à sortir de la danse,
à voir, comme une petite place, comme une chance,
un endroit tout au bord du monde, inondé de soleil
où tu n'aurais plus jamais froid, faim et sommeil.

Apatride, exilé, malmené  au pays des angoisses,
Tu sais bien ou tu perçois que ce n'est plus ta place.
Conscience collective sur laquelle souffle la brise,
Je te le dis, face à cet enfer, il faut savoir lâcher prise.

Alors aime, crée, danse, rêve dans cette vie nouvelle,
N'attends pas demain ton entrée dans la vie éternelle.
Puise au fond de toi cette lumière si forte et si belle
qui te guidera vers les seules vérités intemporelles.


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Souviens-toi de notre futur

Le 2013-04-03

Te souviens-tu de ma chanson, que nous chantions à l'unisson.
Vingt ans déjà sont écoulés, mais au fond tu n'as pas changé.
Toujours ce même esprit rebelle, ce Rock dans l'âme qui te rend belle.
Et malgré toutes ces années, on est des mômes, on reste vrai.

  Souviens-toi de notre futur
  Ce qu'il nous a fallu comme armure 
  Pour résister à toutes les blessures
 
Alors on peut continuer,  et poursuivre notre lancée,
avec si peu d'ombres au tableau, on fait figure de héros.
Notre Illyade, notre Odyssée, se vit dans la simplicité
et le monde peut tourner, et la bourse peut bien s'effondrer

  Souviens-toi de notre futur
  Ce qu'il nous a fallu comme armure 
  Pour briser tous ces murs

Et sous les rides, derrière le temps, nos rêves courent éternellement.
Toutes ces envies de liberté, qui ne nous ont jamais quitté.
Ces routes que l'on voulait prendre, ces musiques que l'on voulait entendre.
Et même au bout du chemin, je pense encore à demain

  Souviens-toi donc pour conclure
  Ce qu'il nous a fallu comme armure 
  Pour aller chercher notre futur


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La peur du noir

Le 2013-04-01


Inexorablement, les étoiles filantes traversent la nuit sous les yeux du temps.
Quelque part suspendu dans l'éternité, ton étoile attend.
Tu vois s'éteindre une à une les pâles lueurs de la vie.
Spectateur impuissant, tu contemples leur chute sans répit.
Lorsqu'à l'hiver de ta vie, ton ciel de gros nuages s'obscurçit,
tu implores la clémence de l'éternel pour repousser encore le long sommeil.
Mais la Camarde n'attend pas. Elle va te suivre pas à pas
et la Faucheuse levant le bras te fera passer de vie à trépas.

Tu partiras seul et sans bagages pour ce long et grand voyage.
Que la mort te cueille dans l'insouciance sur la route des vacances
ou se penche sur toi sans appel au plus profond de ton sommeil.
Qu'elle t'arrache à ta jeunesse ou dans les tréfonds de la vieillesse,
Qu'elle soit pour toi le terme de la vie ou une première étape dans l'infini,
elle ne fait pas de différences et nous invite tous dans sa danse.
Que tu la considères avec méfiance ou bien comme une délivrance,
c'est une rude et noble dame qui délivre de sa prison ton âme.
Elle te conduit au portes de la Vérité mais tu hésites avant d'entrer,
galant hypocrite au sein de ton drame, tu lui dis : "Après vous madame..."


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Version musicale de "La peur du noir"

3 minutes pour te dire

Le 2013-04-01


J'ai trois minutes pour te dire
que la vie passe comme un soupir.
A peine trois minutes pour mentir
en disant que tout est sourire.

Tu n'es pas obligée de me croire
de ce côté-ci du miroir.
Il est de merveilleuses histoires
que l'on se raconte chaque soir.

J'ai deux minutes pour te dire
tout ce que j'aimerai revivre.
Et deux minutes pour chanter
qu'à notre façon on s'est aimé.

Tu n'es pas obligée de tout voir
de ce côté-ci du miroir.
Il est de bien plus tristes histoires
qui ne mènent qu'au désespoir.

Il reste désormais que peu de temps,
soixante secondes dorénavant,
pour regarder au fond de nous,
trouver ce qu'il y a de plus doux.

Et faire de cette chanson,
une merveilleuse occasion,
de ne garder que le meilleur,
trois minutes font battre mon coeur.

Et voilà mon temps écoulé,
tout va donc pouvoir s'arrêter.
Trois minutes, c'est bien trop court
quand on veut parler d'amour.



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Graffiti

Le 2013-04-01


A force de confondre l'amour et le désir
quand l'un a fui et l'autre veut partir,
abandonné à la confusion des plaisirs
état de grâce où l'on voudrait mourir,
on se rappelle que l'on fut roi un soir
et rêve d'une femme, reflet d'un miroir,
Graffiti effacé par le temps et l'ennui,
mur du souvenir de ce que fut nos vies.



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Retour à la terre

Le 2013-03-30

 


Allongé sur le dos parmi les fougères,
les yeux levés vers le grand reverbère,
l’astre de nos jours me sert de repère,
à cet instant le reste m’indiffère.

Sa chaleur diffuse un doux somnifère,
qui anesthésie mes deux hémisphères.
J’oublie la fraîcheur de mon tapis vert,
et après demain le temps qu’il va faire.

Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.
Et si demain, c’était à refaire
je ferai ce retour à la terre.
Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.

J’entends couler au loin la rivière,
les autos sont à des années-lumière.
Et la seule trace de vie ouvrière
est la présence d’une fourmilière.

Les épis ondulent de belles manières
sous l’effet du vent, caresse familière.
Odeurs de champignons dans la sapinière,
et tous les tracas sont restés en arrière.

Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.
mais dès la fin août, je reprends la route
et si demain c’était à refaire
je ferai ce retour à la terre.

A l’orée du bois, une maison familière,
une poignée d’amis tiennent ce repaire.
On attend mon retour de la clairière,
pour mettre sur le feu, une cafetière.

Sans empressement, on se laisse faire
par de douces humeurs vacancières.
Hors de toutes actions routinières,
on se laisse porter par la lumière.

Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.
et si demain c’était à refaire
je ferai ce retour à la terre.
Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.

C’est l’époque lente et merveilleuse
des tendres siestes crapuleuses.
Jours et nuits n’en finissent plus
et l’éveil de nos sens est absolu.

Les étoiles sont ici, bien plus proches,
d’une geste de la main, on les décroche.
Les matins sentent toujours la brioche,
dans ce cercle de poètes et de proches.

Je vois, j’écoute, je sens, je goûte.
Et si demain c’était à refaire
je ferai ce retour à la terre.
Et si demain c’était à refaire
je ferai ce retour à la terre.


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A un ami disparu

Le 2013-03-29


La pensée est au corps ce que la fumée est au feu.

Une énergie s'envole et tu n'es pas devenu vieux.
Ton absence cruelle, palpable ici et en tout lieu,
me ramène à ce que je sais et me rend malheureux,
même les rocs s'effritent face au mystère de Dieu.
Il est cruel et incompréhensible ce terrible jeu
qui de vie à trépas nous conduit jusqu'aux cieux.


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