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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Le couvre-feu

Le 2020-10-15

Le couvre-chef décrète le couvre-feu
A nos soirées entre amis, on dit adieu
Encore quelques semaines cloîtrées
Pour qu'ensemble le virus éradiquer
Une drôle d'époque que nous vivons
En devant rester souvent à la maison
On sent pas mal de flottement dans l'air
Car c'est l'inconnu depuis le dernier hiver
Pour ne pas tous finir en réanimation
Il nous faut minimiser les animations
On a mis nos vies entre parenthèses
Attendant tous un vaccin de synthèse
On ne sait plus quels intérêts on sert
Et qui avance masqué ou à découvert
Dans cette année qui n'en finit pas
Et dont l'issue se prolongera au-delà
Peut-être pas pour tous nos aînés
Qui semblent être les plus exposés
Et derrière tous les effets papillon
On pourrait se poser des questions
Face à toutes nos libertés limitées
Et tout ceux qui continuent à ignorer
Que toutes nos actions sont reliées
Qu'on parle baleines ou bien glaciers
Qu'il s'agisse du climat ou du pangolin
Tous responsables aujourd'hui et demain
De tout ce qui est peut-être imbriqué
Derrière l'arbre en feu cachant la forêt
S'il y a une leçon de tout cela à tirer
C'est de réapprendre la solidarité
Car derrière cette longue épreuve
C'est tout l'Univers qui est à l'œuvre


Couvre feu

Chant d'automne

Le 2020-10-11

L'automne s'installe à présent

Alors hâtons-nous lentement

Car c'est l'hiver qui nous attend

Aimons quand il est encore temps

Aimons car cela reste un doux chant

Qui ne reviendra qu'avec le printemps

Mais toutes nos saisons passent

Tout comme nos amis trépassent

Et nous restons seuls à regarder

Les feuilles craquantes tomber

Sur le chemin de la nuit étoilée


Chat feuille

Quand il est triste...

Le 2020-09-05

 

Quand parfois cet homme âgé est triste
Qu'il n'entrevoit aucune issue, aucune piste
Et que le temps n'arrive pas à effacer en lui
Le souvenir douloureux de ceux qui sont partis
Je l'écoute et je trouve que dans ses sanglots
Transparaît alors quelque chose de beau
Cet amour pour tous ses chers disparus
Ne pleure pas cher père, tu n'es pas perdu
Simplement égaré parmi les ombres du passé
Mais ton coeur, si grand, peut tout éclairer



Larmes 1

 

Chacun de mes morts

Le 2020-08-31


Chacun de mes morts a laissé sur mon visage
Une ride, la trace d'irréversibles dommages
Mes cernes soulignent la fatigue du temps
Les traits de maquillage du poids des ans
Le cumul de ces chagrins qui nous courbent
Les marais profonds où notre âme s'embourbe 
Je porte au fond de moi ces belles fêlures
Cabossant mon cœur et trouant mon armure 
Chacun de ceux qui restent, s'évertue pourtant
Avec force à perpétuer le souvenir des absents 
Dans la mémoire fragile des derniers survivants
Chacun de mes morts coule encore dans mon sang 
Mais leur départ a sculpté ma statue d’albâtre
Que certains jours, le vent pourrait abattre
Chacun de mes morts, mes songes, doux trésors
Ceux à qui je pense souvent quand je m'endors      



Bougies

Il nous faut...

Le 2020-08-17

 

Il nous faut grandir, il nous faut souffrir
Il nous faut aplanir, il nous faut sourire
Il nous faut aussi réapprendre à se détendre 
Il est tôt l'été pour les fêtards et les Cassandre 
Ne pas trop se méprendre et parfois attendre
Le temps de comprendre de ne pas trop dépendre
De toutes ces personnes qui nous conditionnent
Depuis notre printemps jusqu'à notre automne
Il nous faut alors désapprendre et aussi entendre
Tous ces mots enfouis là-bas dans tout ce fouillis 
Qu'est notre drôle de vie où l'on court jour et nuit
Des mots si jolis qu'ils peuvent nous surprendre
Des maux désarmants qu'il nous faut pourfendre
Il nous faut guérir avec des phrases, des caresses
Être ouvert au monde ou du moins ce qu'il en reste
Derrière les tristesses, les affres de la vieillesse  
Regarder briller encore l'étoile de la délicatesse
Allez viens, prends ma main, aujourd'hui ou demain
Nous écrirons d'une seule âme sur des parchemins
Car il nous faut montrer aux autres comment avancer
Sur ce chemin de fleurs menant à plus d'humanité  
Voilà, maintenant tu sais qu'il faut être dans le vrai
Et qu'en attendant la faux, Amour, il faudrait semer 


Paysage

On ne devrait...

Le 2020-07-27

On ne devrait n'être que rêve et volupté
On ne devrait naître que les matins d'été
Ne se rapprocher que de nos semblables
Mais souvent la vie nous en rend incapable

On ne devrait vivre qu'avec au fond des yeux
Les images de celles qu'on appelle de nos voeux
En toute une vie, souvent il nous faut comprendre
Que certaines forêts finissent en tas de cendres

On ne devrait peindre qu'avec la couleur bleu
Mais de tous ces grands rêves que l'on fait à deux
Que reste-t-il en nous au crépuscule des Dieux ?
Larmes et sang versés pour enfin voir les cieux

On devrait naître libre et surtout le rester
Et puis dire aux enfants toute la Vérité
Que la vie sur Terre est une étrangeté
Et que seules nos âmes sont faites d'éternité


Libre 2
    

Droit

Le 2020-07-26


A tout ce qui nous fait tenir droit
Les choses, les gens, les choix
Les rêves et même l'amour parfois
Nos enfants qui restent nos seuls rois

A tous ceux avec qui on a moins froid
Ces amis, ces corps aimés quelquefois
Ces parents même s'ils ne sont plus là
Ces êtres qui nous ressemblent là-bas

A tout ce qui nous rend plus fort
Savoir reconnaître quand on a tort
Tenir face au vent qui souffle dehors
Et puis vaincre la peur de la mort

A tout ce qui nous fait rester droit
Notre volonté qui plie mais ne rompt pas
Notre âme qui grandit à chaque fois
Et l'appel de notre coeur qui fera loi


Droit

Lassitude

Le 2020-07-19

Lassitude

(chanson)

 

Toi qui vois le temps qui nous emporte

Et le froid qui frappe à nos portes

Tous les élans qui nous transportent

Mais aussi les doutes qui nous escortent

 

Le vent qui souffle sur nos coeurs

Et qui réveille toutes nos peurs

Tous les géants que l'on voulait être

Et qui tendent désormais à disparaître

 

Mais je suis là, lalala, lalala

Et je suis las, lalala, lalala

 

Avec le temps qui passe et nous use
Le Renard perd le poil mais pas la ruse

Tout est parfois noyé dans une brume

Et paraît aussi lourd qu’une enclume

Je n'ai pas toujours su faire face

Alors oui, je vous laisse ma place
Il est grand temps que je m’efface
La lassitude me suit à la trace

 

Mais je suis là, lalala, lalala

Et je suis las, lalala, lalala

 

Amis, demain faisons en sorte

Que tout ne reste pas lettre morte
Et qu’un peu de nos espoirs demeure
Avant que tous nos rêves ne meurent

 

Mais je suis là, lalala, lalala

Et je suis las, lalala, lalala