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Le blog poétique de LUOBER
Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.
Le 2021-06-16
Le poème d'une vie s'écrit avec des lettres dorées
Parfois gravées sur nos peaux au fer rouge foncé
Il est composé de revers et de strophes variés
Qui quelque fois nous laissent bien "sonnet"
Quand par chance notre enfance est épargnée
Il reste maints moments pour apprendre à pleurer
Mais de ces manques d'amour, de chance ou d'amitié
On se construit un destin, au pire une personnalité
Qu'avec notre âme l'on tente souvent de faire rimer
On se cherche longtemps sur les chemins de la vérité
On essaie, on se trompe et on apprend à recommencer
A croire en nous, à ne jamais rien vouloir lâcher
Et tant qu'on en reste, aux autres, à se comparer
On passe bien souvent à côté de notre identité
Le poème d'une vie s'écrit lentement en vers
Et contre tous à l'encre empathique de l'Univers
Le 2021-06-07
J'aime l'odeur brune du café chaud
Le goût de la tartine miel-abricot
Le soleil rasant réchauffant ma peau
Oui, il peut faire encore très beau
J'aime le vent quand il se fait l'écho
Des âmes pour en guérir tous les maux
Posé sur ma terrasse j'observe le monde
Etonnante chorégraphie, macabre ronde
J'aime rester à l'écart du bourdonnement
Loin des hommes et leurs calculs savants
Loin du bruit des mouches, de la friture
Faite autour du grand pot de confiture
J'aime aussi l'oiseau là-haut qui me survole
Et qui n'a pas de frontières, pas de boussole
Ne se souciant pas du cours des actions
Et qui pourtant suit la bonne direction
En moi, il y a souvent un mélange détonnant
Fait autant d'empathie que de détachement
On peut compatir à toutes les souffrances
Rejeter toute forme abjecte de violence
Tout comme le sucre fondant dans ma tasse
On se doit de diluer les émotions intenses
Pour que la vie nous soit plus supportable
En s'éloignant de ce qu'elle a d'abominable
J'aime l'odeur brune du café chaud
Le goût de la tartine miel-abricot
Mais je n'ai que peu de certitudes
Simplement, une immense gratitude
Le 2021-06-01
S'éloigner enfin de ce qui dérange
Se sentir aussi léger qu'un ange
Se rapprocher peu à peu de la plume
Alléger sa vie et dire je m'assume
Ecrire ainsi les dernières phrases
Avec grâce et néanmoins sans emphase
Voir tout ce temps qu'il me reste
Tel un bout d'Eden malgré la peste
Et prendre enfin le temps de vivre
Aller vers tout ce qui me délivre
Musique, peinture ou bien livres
Et le chemin vouloir poursuivre
Ne pas savoir s'il y a encore
Un seul jour ou bien pléthore
Mais s'entendre dire "peu importe"
Car l'Esprit ouvre toutes les portes
Celles du ciel ou bien de le Terre
Sans jamais avoir peur du cimetière
Vouloir toutefois dévorer chaque seconde
Et ainsi reconstruire peu à peu son monde
Se dire enfin que le plus gros est fait
Et que les dernière épreuves seront Vérité
Le 2021-05-24
Depuis que se joue le grand opéra de la vie
Les mers et les océans jouent leur symphonie
Sous la baguette d'un chef d'orchestre de talent
Ses mouvements musicaux s'accordent parfaitement
A ceux composant nos vies et tous leurs événements
Océan calme ou d'orage sous la furie des éléments
Douce musique du ressac de la mer dans nos têtes
Mais qui parfois au hasard peut devenir tempête
Comme le sont nos douleurs devenant tsunamis
Lorsque l'on perd l'être cher ou le meilleur ami
Face à ces immensités liquides couvrant la planète
Quand sonnent les cors et éclatent les trompettes
Quand souffrent nos corps et explosent nos têtes
Nos vies sont bien insipides et pas trop à la fête
Reste alors ces enfants, jouant là-bas sur la plage
Qui, comme les nôtres, écoutent dans les coquillages
Le bruit éternel que fait le vent, que fait la vague
Qu'ils transmettront aux leurs après avoir pris bague
Bercés par le mouvement des eaux quand baille la lune
Au rythme moderato des marées grignotant nos dunes
Le 2021-05-12
La vie m'a appris la patience
Et un tout petit peu de science
Que j'ai étalé sur ma tartine
Sans gagner au concours Lépine
La vie m'a joué quelques tours
Où je suis tombé sans détours
Tours de cons, tour de France
Merci à ma compagne la Chance
La vie m'a épris quelquefois
Quelques amours d'autrefois
Qui viennent épicer les plats
Faits en replongeant parfois
La vie de tempête, de patachon
Du moins telle est ma vision
J'ai bu le thym, météo incertaine
Alors enlève tes bas et soi mienne
La vie m'a appris qui j'étais
Juste quand l'hiver est arrivé
Que j'avais fait mes cartons
Prêt pour la grande illusion
Le 2021-05-11
Il s'en est allé le monstre à deux pieds
Emportant avec lui ses terribles secrets
Traversant le miroir du "conte de faits"
D'hivers en étés, la mort, il avait semé
Même s'il s'en est allé l'ogre de la forêt
Braves gens, pourrez-vous dormir en paix ?
Car vos enfants sont morts à ses pieds
Et ont été dévorés durant des années
Ô combien de souffrances, il a engendré
Ô l'horrible bonhomme, le mal incarné
Mais ici, je ne fournirai pas son nom
Face à ses exactions, face à ce démon
Aucune empathie, ni aucune sympathie
Devant la carcasse fétide du prédateur
Car de son vivant, il était déjà puanteur
Même s'il a disparu l'ogre de la forêt
Parents, pourrez-vous jamais oublier
Ce qu'aux vôtres, il a fait endurer ?
Le 2021-05-10
Qu'il en faut des années pour apprendre
Qu'il en faut des erreurs pour comprendre
Lorsque la lumière brille enfin tel un phare
Dans nos pauvres vies, il est souvent si tard
Et sur cette Terre des hommes, couverte de ronces
Sonnent déjà les heures claires où l'on s'enfonce
Parés pour rejoindre les Saints et les Apôtres
Le moment où l'on s'enterre les uns, les autres
Qu'il en faut des moments de solitude, désert rance
Pour parvenir à la sagesse au-delà de la souffrance
Lorsque la nuit vient nous happer de sa gueule vorace
Qu'après, il ne restera de nous pas la moindre trace
Et la Lune qui, de tout là-haut, parfois nous regarde
Eclairant nos grands cimetières de sa face blafarde
Se dit : se sont-ils aimés autant que l'a demandé l'Autre ?
Ames, interrogez-vous alors sur l'effet de vos patenôtres
Le 2021-04-11
Ce que chacun de nous a été
Au fil de nos saisons d'été
Ce que nous sommes désormais
Sous la patine de nos années
Tout ce dont nous avons dû nous libérer
Pour être simplement nous, en vérité
A présent que nous sommes passés à côté d'ailes
Oiseaux oisifs tombant du nid, un brin rebelles
Nos vies nous apparaissent souvent plus belles
Et l'on veut en voir briller chaque étincelle
Vaincre nos peurs, nos démissions
Arrive le temps de l'acceptation
Ne pas lutter contre le courant
Et se laisser porter doucement
On ne peut être et avoir été
L'automne arrive toujours après l'été
Et nos hivers seront moissons
Nos vieilles âmes s'envoleront
Regardez dans le ciel, les flamands
Tous ces oiseaux migrateurs s'envolant
Vers des cieux lointains, plus cléments
Ils reviendront à chaque printemps
Vous verrez, il en sera de même pour nous
Tout n'est que cycles dans le grand Tout
Tel l'éternel flux et reflux des océans
Tout n'est qu'un perpétuel recommencement